En s’offrant le Château de la Chaize au cœur du Beaujolais, Christophe Gruy, le patron du groupe lyonnais de construction Maïa, s’est lancé dans un chantier titanesque pour « restaurer un bijou » avec un objectif en tête : « Que le Beaujolais retrouve ses lettres de noblesse », lui qui est le troisième vin le plus connu dans le monde. Le magnifique château viticole d’Odenas, qui date de 1676 avec un chai de 1771 doté de l’une des plus grandes caves au monde (108 mètres de long) se situe au cœur d’un ensemble de 340 hectares dont 300 d’une seule pièce avec 140 hectares de vin de renommée mondiale (Brouilly, Côte-de-Brouilly et Fleurie).
L’ambition est de gagner dix hectares supplémentaires en blanc et de convertir toute la propriété au bio. « Zéro déchet, zéro CO2, zéro plastique : nous voulons faire un domaine de haute qualité environnementale avec un travail énorme sur la vigne dont on revoit, entre autres, l’écartement ». D’où le recrutement aussi d’un ingénieur environnement.
Au total, achat du domaine compris, c’est entre 80 et 100 millions d’euros que Christophe Gruy va investir. Avec en perspective aussi, la volonté de miser sur l’œnotourisme, tout en faisant monter la production à 750 000 bouteilles, soit deux fois plus qu’actuellement. Mais la signature bio ne se limite pas au vin chez Christophe Gruy puisqu’il lance également une marque bio dans ses activités cosmétiques : « I am Maïa ».