L’Asie et la Chine sont devenues, ces dernières années, le premier marché de SEB, leader mondial du petit équipement domestique. Le groupe basé à Ecully se retrouve donc en première ligne, confronté de plein fouet par l’épisode du coronavirus. Sur les 7 usines de Supor, la filiale à 81% du groupe en Chine, 6 ont repris leur activité avec une montée en puissance progressive et un “retour à pleine capacité de production estimé à fin mars”. Quant à l’usine de Wuhan, épicentre de l’épidémie, les autorités chinoises n’envisagent pas la levée de la quarantaine avant mi-mars. “Dans ces circonstances, Supor transfère les productions les plus urgentes de Wuhan vers d’autres sites ou vers des sous-traitants”.
Stocks suffisants
Et le groupe de préciser que “la quasi-totalité des sous-traitants ont relancé leurs productions avec une accélération progressive. Nos stocks sont, à ce jour, suffisants pour faire face aux besoins”. Au total, la perte de chiffre d’affaires pour le 1er trimestre 2020 “est actuellement estimée autour de 250 millions €”. Pour Thierry de La Tour d’Artaise, PDG du groupe SEB, “l’environnement géopolitique reste incertain et les enjeux liés à la crise sanitaire actuelle sont majeurs et difficile à quantifier sur l’ensemble de l’année. Hors l’enjeu de la crise, le groupe est sur une trajectoire de croissance organique de son chiffre d’affaires et de progression de son résultat opérationnel d’activité”.
En 2019, SEB a réalisé un chiffre d’affaires de 7,3 milliards € (+8% dont +5,8% de croissance organique) et dégagé un résultat opérationnel d’activité en hausse de 6,5% à 740 millions €. La résultat d’exploitation est presque stable à 621 millions (- 0,8%). Quant au résultat net, part du groupe, il ressort à 380 millions € en repli de 9,4%, en raison d’un niveau plus élevé de charges non récurrentes. Dans un environnement général difficile, SEB a enregistré sa 6e année consécutive de croissance organique supérieure à 5%. La direction y voit le “reflet de la pertinence de la stratégie du groupe”.