
Mister Auto
Sébastien Rohart – Le disrupteur – Directeur général de Mister Auto depuis 2016
Racheté en 2015 par le groupe PSA à son patron fondateur Rémi Saby, le e-commerçant de pièces automobiles (191 millions d’euros de chiffre d’affaires — 220 salariés) basé à Villeurbanne, numéro 2 français du secteur derrière Oscaro, souhaite devenir l’un des principaux acteurs du secteur au niveau mondial.
Point S
Christophe Rollet – Le développeur – Directeur général de Point S depuis 2001
Le réseau lyonnais de vente de pneumatiques et d’entretien automobile est engagé depuis plusieurs années dans une expansion express de son réseau de succursales. L’enseigne compte plus de 4350 points de vente dans 38 pays (550 centres en France) qui réalisent, au total, 3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an.

Le modèle
Outre son métier historique de vente de pièces détachées aux « mécaniciens du dimanche » via son site et des places de marché (eBay, Amazon, AliExpress…), Mister Auto décline désormais son offre à destination des professionnels. La promesse est la même : des prix « 40 % voire 50 % inférieurs comparés aux réseaux traditionnels », avance Sébastien Rohart.
La stratégie
À la recherche de l’équilibre financier (le montant des pertes n’est pas dévoilé), Mister Auto vient d’opérer un repositionnement stratégique à l’international qui représente environ 35 % de ses ventes. Le e-commerçant s’est retiré de certains marchés pour se concentrer sur une vingtaine de pays. « Notre volonté est d’accroître notre visibilité dans chacun des pays où nous sommes présents », affirme Sébastien Rohart.
L’actu
Mister Auto vient de signer un partenariat avec NeedHelp, un site de jobbing et de services entre particuliers. L’idée : proposer l’aide (rémunérée) de jobbers aux clients de Mister Auto qui n’ont pas forcément de connaissances en mécanique. « Ce service nous permet d’ouvrir notre catalogue à des clients qui n’osaient pas faire appel à nous. Nous revendiquons le fait d’aller sur les platebandes des enseignes traditionnelles », rapporte Sébastien Rohart.

Le modèle
« Ce qui compte pour nous, c’est le point de vente. Nous faisons le choix de ne pas vendre sur Internet. Nous sommes un réseau traditionnel et fier de l’être », martèle Christophe Rollet. À l’heure où le e-commerce de pièces détachées gagne des parts de marché grâce à des prix cassés, Point S mise sur un réseau de centres « physiques », avec comme valeur ajoutée « les conseils livrés par des professionnels de l’auto ».
La stratégie
Spécialiste du pneu depuis sa création en 1971, l’enseigne s’est depuis diversifiée à l’entretien automobile (vidange, freinage, climatisation…). Et poursuit dans cette voie : Point S a dévoilé l’été dernier son dernier concept dédié au vitrage, avec l’objectif d’atteindre 15 % des parts de marché en France à l’horizon 2022. « Nous avons les moyens de nous déployer rapidement », déclare Christophe Rollet. Un enrichissement de l’offre qui vise à accroître le trafic client dans ses centres auto.
L’actu
Présent en Asie depuis 2016, Point S se lance à la conquête de la Chine, avec la création de Point S China. Alors que deux centres pilotes ont ouvert fin 2019, l’enseigne vise l’ouverture de 2000 centres d’entretien d’ici à 2026. « Cela faisait plusieurs années qu’on lorgnait sur le marché chinois. Le marché de l’après-vente automobile est en forte croissance dans ce pays », commente Christophe Rollet.