
Les élus du Sytral se sont prononcés, suite à un vote à main levée organisé lors d’un comité syndical ce vendredi, en faveur de la résiliation du contrat avec Rhônexpress.
Un vote initié par le président de la Métropole David Kimelfeld, suite à l’échec des négociations lancées en avril 2019 par le Sytral et la Métropole avec la société Rhônexpress. Ces négociations, initiées pour « rééquilibrer un contrat particulièrement désavantageux pour la Métropole, le Sytral et les usagers », dixit David Kimelfeld, devaient notamment permettre de faire baisser le prix de la navette vers l’aéroport Saint-Exupéry, d’améliorer la dessert de l’est-lyonnais et d’ouvrir le marché à la concurrence.
« La négociation a duré 8 mois. Elle n’a pu aboutir parce que les propositions de Rhônexpress sont restées trop éloignées de nos attentes et la résiliation est devenue la seule issue possible » a notamment soutenu David Kimelfeld, durant les deux heures de délibération du comité syndical du Sytral.
Les élus du Sytral ont ainsi choisi de mettre un terme à la convention conclue avec la société Rhônexpress (Caisse des dépôts et consignations 36,3%, Vinci 35,2%, Transdev 28,2%). Ce contrat de concession avait été conclu entre le Conseil général du Rhône, alors dirigé par Michel Mercier (absent lors du comité syndical du Sytral ce vendredi), et Vinci en 2007, avec échéance au 31 décembre 2038.
Le coût de la résiliation de la Concession est estimé à 32 millions d’euros pour le Sytral.

En désaccord avec un amendement déposé par David Kimelfeld deux jours avant la tenue de ce comité syndical et adopté de justesse, Gérard Collomb et la présidente du Sytral Fouziya Bouzerda, dont les pouvoirs s’affaiblissent dans les négociations suite à cet amendement, se sont abstenus lors du vote relatif à la résiliation de ce contrat.
De nombreux élus, à commencer par François-Nöel Buffet et Philippe Cochet, se sont interrogés sur la pertinence de ce vote à quelques semaines des élections, dénonçant une « manoeuvre politicienne » de David Kimelfeld, candidat à sa réélection à la tête de la Métropole. Des accusations donnant lieu à des échanges musclés.
La résiliation de la concession prendra effet dans huit mois et « n’entraînera aucune interruption de service », précise David Kimelfeld.