C’est une petite musique qui revient régulièrement aux oreilles de Jacques Prezioso : d’après les bruits lyonnais, l’Entreprise Côte (29 millions d’euros de chiffre d’affaires, 240 salariés) serait à vendre. « Il ne faut même pas y penser, c’est totalement exclu. Je n’ai pas l’intention de vendre maintenant que l’entreprise est sortie du purgatoire », affirme le dirigeant et principal actionnaire du groupe spécialisé dans les solutions d’installations électriques pour l’industrie, les immeubles de bureaux et le secteur de l’énergie (centrales nucléaires et hydrauliques).
L’Entreprise Côte sort, en effet, d’une longue période de turbulences. Frappée de plein fouet par la crise de 2008, elle a été placé en sauvegarde en 2011 par le tribunal de commerce, avec un remboursement des créances étalé sur dix ans. Un plan de sauvegarde dont Côte est sorti en début d’année par anticipation, « avec deux ans d’avance », grâce à des bons résultats 2018 et 2019. « La sauvegarde a donné une bouffée d’oxygène lorsque la société était malade. Mais nous avons ensuite traîné cette procédure pendant des années comme un boulet auprès des banques et des fournisseurs. Le brouillard est désormais totalement dissipé », se félicite Jacques Prezioso.
Des marchés en développement
Fort de cette visibilité retrouvée, Jacques Prezioso annonce des ambitions à la hausse. « L’objectif est de dépasser la barre des 50 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici à 5 ans, ce qui veut dire la création de 150 emplois. Nos marchés sont en plein développement, il serait dommage de rester à quai et de rester regarder le train partir. D’autant que l’entreprise a un bon savoir-faire et une bonne image. Nous avons tous les éléments en main pour réussir »
Historiquement très implantée dans la région lyonnaise où elle réalise plus de la moitié de son activité et affiche des réalisations emblématiques (Grand Hôtel-Dieu, tour Incity, siège de LDLC…), l’Entreprise Côte entend renforcer sa présence sur le marché français, notamment par des rachats de concurrents pour s’implanter dans de nouvelles régions. « Nous avons plusieurs dossiers à l’étude qui pourraient déboucher sur une signature d’ici à la fin du premier semestre », avance le dirigeant.