C’est l’histoire d’un Belge, Luc Jacquet, ingénieur télécom diplômé de l’université de Louvain-la-Neuve, qui a créé « en 1989, avec un pote ingénieur, Jean-Marc Joffroy, une première entreprise dans les centres d’appel, Dialog Systems » avant de la revendre et de se retrouver dans le giron d’EADS dans le sud de la France. Consultant marketing, il se prend de passion pour les arbres fruitiers, les oliviers et les abeilles. « J’avais un grand mas dans le Midi et besoin de me reconnecter aux réalités, d’être proche de la nature », avoue Luc Jacquet.
En même temps que grandit sa « conscience écologique », Jean-Marc Joffroy avec qui il est resté en contact, le tient au courant du fruit de ses recherches. Il a mis au point une sacrée innovation autour d’une chaudière à gaz complétée d’une pompe à chaleur avec un compresseur thermique. Bref, la chaudière de la transition énergétique qui permet de réduire fortement la consommation d’énergie, sans rejet de CO2. Avec, à la clé, sept familles de brevets. Le binôme Jean-Marc Joffroy – Luc Jacquet se reconstitue pour une nouvelle aventure entrepreneuriale. Charge à Luc Jacquet d’aller convaincre des investisseurs pour que le projet dispose des moyens financiers de son développement. Boostheat voit le jour en 2011 avec un siège à Nîmes et une équipe de R&D à Toulouse.
Perspectives prometteuses
Quand la phase industrielle arrive, le projet Boostheat atterrit à Vénissieux sur l’ancien site Bosch, alors en phase de revitalisation. Inaugurée fin novembre 2018, l’unité vénissiane avait un objectif de 200 chaudières commandées à fin 2019. Chiffre presque multiplié par deux, au final : 381. Entre temps, pour poursuivre son déploiement, Boostheat (97 salariés) a fait le choix de s’introduire en bourse en octobre dernier, levant au passage près de 37 millions d’euros.
« Pour se faire une place sur un marché dominé par de grands intervenants, il faut proposer une offre avec une vraie rupture technologique, explique Luc Jacquet. Notre chaudière est celle qui consomme le moins d’énergie et qui est la plus propre en termes d’énergie fossile. » Objectif pour Boostheat : passer à 4 500 ventes en 2022, le seuil de la rentabilité. Pour conforter sa stratégie, l’entreprise a signé des partenariats avec GRDF et Butagaz. Si l’offre est essentiellement tournée vers les particuliers, Boostheat s’intéresse aussi aux collectivités. Et les perspectives en Allemagne, avec déjà une antenne à Nuremberg, sont prometteuses.
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