Le Bahut, le nouveau projet de Sylvain Tillon

Le serial entrepreneur vient de quitter Tilkee, qu'il a dirigé pendant cinq ans, pour se lancer dans la création d'une école de formation, Le Bahut. Avec un objectif : « Retrouver du souffle ».

Un nouveau projet entre­pre­neu­rial tous les cinq ans. C’est le rythme de croi­sière du vibrion­nant Sylvain Tillon qui vient juste­ment de termi­ner un cycle en quit­tant, en fin d’an­née dernière, la prési­dence de Tilkee (32 colla­bo­ra­teurs) qui commer­cia­lise un logi­ciel de tracking pour opti­mi­ser les relances commer­ciales, dont il conserve 20% des parts et reste membre du comité exécu­tif.

Une déci­sion moti­vée par une volonté de « retrou­ver du souffle ». « En tant qu’en­tre­pre­neur, je suis d’avan­tage un débrous­sailleur qu’un gestion­naire d’une entre­prise qui tourne. Main­te­nant que Tilkee s’est struc­tu­rée et que l’aven­ture est moins « fofolle », je suis moins à l’aise », explique Sylvain Tillon, qui a laissé les commandes à son asso­cié Tim Saumet.


S’il était prévu, le départ de Tilkee a été égale­ment un peu préci­pité pour Sylvain Tillon. « En fait, j’ai expliqué à mes action­naires que je réflé­chis­sais à quit­ter l’en­tre­prise car j’avais besoin d’une nouvelle dyna­mique. Ils m’ont répondu « ok, par contre tu pars tout de suite ». Et je n’ai pas de regret : Tilkee signe actuel­le­ment des clients grands comptes, ils font ce que je voulais faire sans y parve­nir », rapporte-t-il avec fran­chise.

« Aider les gens à trou­ver un boulot »

Sans trop d’idées en tête pour la suite, Sylvain Tillon ne met pas long­temps à rebon­dir. Passionné par l’en­sei­gne­ment et la péda­go­gie, il planche depuis le début de l’an­née sur un projet d’école de forma­tion pour deve­nir digi­tal lear­ning mana­ger, ce nouveau métier très en vogue qui consiste à pilo­ter la mise en place de forma­tion inno­vante au sein des entre­prises. Nommée Le Bahut, cette nouvelle école doit accueillir sa première promo­tion en septembre prochain, à Croix-Paquet. «  Il existe des forma­tions de ce type en e-lear­ning, mais pas encore en présen­tiel. Ce projet répond à mon envie sociale d’ai­der des gens à trou­ver du boulot  », expose-t-il.

Avec Le Bahut, Sylvain Tillon va pouvoir remettre sa casquette de super-commer­cial et de commu­ni­cant qu’il affec­tionne. «  Mon défi est d’al­ler trou­ver des entre­prises-parte­naires qui vont ensuite embau­cher ou prendre en alter­nance nos élèves à l’issu de la forma­tion. » Et si la première adresse sera lyon­naise, le diri­geant affiche déjà de grandes pers­pec­tives, avec la volonté de se déployer, ensuite, à Paris, Bruxelles ou encore Montréal.

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