En ce moment, tout va très vite pour Albert Codinach (photo). Porté par un marché de plus en plus mature, le fournisseur d’énergie verte (photovoltaïque, hydraulique, éolien) Planète OUI, qu’il a fondé en 2015, s’apprête à faire un nouveau bond en passant de 45 millions à environ 70 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année. « On bénéficie actuellement d’un vrai mouvement de fond au profit des énergies renouvelables, et cela de la part des particuliers comme des entreprises. Notre activité BtoB est d’ailleurs en forte croissance, et sa part devrait passer de 20% de notre activité à 50% d’ici deux à trois ans », estime Albert Codinach, dont le groupe compte 95 collaborateurs.
Alors qu’il revendique un portefeuille de 70 000 clients, le dirigeant compte « continuer à croître ». Son ambition : réaliser 150 millions d’euros de chiffre d’affaires à fin 2022. Et ainsi asseoir ses positions sur un marché français très atomisé avec une trentaine de concurrents directs dans les énergies vertes.« Les deux années qui viennent vont être clés pour nous car beaucoup de choses vont se passer dans notre marché. Nous faisons aujourd’hui partie des cinq ou six acteurs qui commencent à compter, il faut poursuivre dans cette lancée », commente-t-il.
Planète OUI va aussi devenir producteur d’énergie verte
Un plan de croissance dans lequel Planète OUI n’entend pas se cantonner au rôle de fournisseur, mais va aussi devenir producteur d’énergie verte. Le groupe doit inaugurer avant la fin de l’année sa première centrale solaire installée dans les Pays de la Loire. Un investissement de l’ordre de 800 000 euros. Et projette déjà de faire de même avec une petite centrale hydraulique.
« L’objectif est de produire nous-même 10% de la consommation de nos clients. Mais comme il s’agit d’une activité très capitalistique, l’idée est de trouver des financements extérieurs pour que l’on se concentre sur notre savoir-faire de la gestion d’énergie », détaille Albert Codinach, qui compte également tirer son épingle du jeu grâce à une activité d’agrégateur (qui représente 20% de son chiffre d’affaires), c’est-à-dire d’intermédiaire entre producteurs, dont il achète l’électricité, et le marché. « C’est un métier très compliqué qui demande des savoir-faire d’une grande technicité en terme de prévisions et de trading notamment. Une activité qui n’est généralement pas réalisé par les « petits » acteurs, mais qui est, pour moi, incontournable », juge le dirigeant.