Evéne­men­tiel : Alerte rouge, le SOS de Renaud Gairard

Le patron de Meetings, entreprise lyonnaise d’événementiel, n’y va pas par quatre chemins : « Nous sommes en train de crever ». Depuis lundi, avec Eurosono et Serge Magner Traiteur, ses collègues du Parc d’Yvours, il éclaire ses locaux en rouge pour mieux alerter sur la situation dramatique du secteur.

Renaud Gairard, PDG de Meetings, est connu pour son franc parler. Celui qui, dès la mi-mars avait anti­cipé une longue période de confi­ne­ment et l’an­nu­la­tion des événe­ments cultu­rels jusqu’à cet automne, tire la sonnette d’alarme : « Nous sommes en train de crever !  »

Relayant l’ini­tia­tive du SYNPASE (Syndi­cat Natio­nal des Pres­ta­taires de l’Au­dio­vi­suel Scénique et Évène­men­tiel), avec ses confrères du Parc d’Yvours (Euro­sono et Serge Magner Trai­teur), il éclaire en rouge son entre­prise, ses entre­pôts et les bâti­ments publics alen­tours.

À même de faire appliquer les règles sani­taires

« L’équipe du Groupe Meetings se mobi­lise tout au long de la semaine pour aler­ter les pouvoirs publics sur la situa­tion drama­tique de notre profes­sion, déclare Renaud Gairard. Nos métiers sont les seuls à pouvoir récréer du lien social et permettre de faire appliquer des règles et des contraintes sani­taires sur événe­ment, à condi­tion que celles-ci soient cohé­rentes, claires et beau­coup mieux adap­tées aux diffé­rentes formes de mani­fes­ta­tion. Pour éviter de sombrer dans ce « clien­té­lisme » actuel à travers l’au­to­ri­sa­tion ou non d’un événe­ment, et bien au-delà de nos reven­di­ca­tions, il est urgent d’avoir une posi­tion claire sur notre avenir à court terme de la part de nos élus. Notre métier de saltim­banque pour certains sera, j’en suis convaincu, le premier maillon permet­tant de relan­cer d’autres secteurs en souf­france, qu’il s’agisse du tourisme, de l’hô­tel­le­rie ou de la restau­ra­tion ».

Renaud Gairard reprend une idée qu’il déve­loppe depuis le prin­temps : en matière de sécu­rité en géné­ral et de sécu­rité sani­taire en parti­cu­lier, les acteurs de l’évé­ne­men­tiel sont parfai­te­ment à même de faire respec­ter les règles sani­taires sur toutes les mani­fes­ta­tions dont ils ont la charge.

50 millions de pertes pour GL Events en 2020

D’où cet appel solen­nel aux pouvoirs publics et aux élus. Un appel qui inter­vient aussi la semaine où le groupe lyon­nais GL Events, leader de l’évé­ne­men­tiel, publie ses résul­tats semes­triels : chute d’ac­ti­vité de 55% au 30 juin à 266 millions d’eu­ros et 30,4 millions de pertes nettes. Sur l’en­semble de l’exer­cice 2020, GL pour­rait chuter à 600 millions d’eu­ros de chiffre d’af­faires avec 50 millions d’eu­ros de pertes nettes, en dépit d’un plan massif d’éco­no­mies. GL Events espère un véri­table redé­mar­rage d’ac­ti­vité en 2021 avec le SIRHA en janvier mais aussi les JO de Tokyo et bien d’autres événe­ments.

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