Ferme­ture tempo­raire de l’Hô­tel Lyon Métro­pole, coup dur pour Arte­loge

Le groupe Arteloge a fermé le week-end dernier son hôtel 4 étoiles des bords de Saône, son spa et ses espaces sports. A la Villa Florentine, les clients sont priés de passer commande entre 18 h 30 et 19 h 15. Coup dur pour l’hôtellerie, à nouveau touchée de plein fouet par la deuxième vague de l’épidémie.

L’Hôtel Lyon Métro­pole est l’une des premières victimes de la deuxième vague de l’épi­dé­mie du Covid. Fermé depuis le week-end dernier, le 4 étoiles du groupe Arte­loge donne quelques expli­ca­tions sur son site : « Chers visi­teurs, chers clients, suite aux nouvelles annonces gouver­ne­men­tales, nous avons l’im­mense regret de vous faire savoir que nous sommes contraints de fermer ce samedi 17 octobre 2020 l’Hô­tel et la Bras­se­rie Lyon Plage en dépit du proto­cole sani­taire déployé au sein de notre établis­se­ment pour vous assu­rer des séjours en toute séré­nité. En appli­ca­tion des mesures préfec­to­rales, notre Spa Lyon Plage ; nos espaces sport (salle de fitness, salle de cardio-trai­ning, tennis), bien-être (piscines, hydrojets, sauna, hammam…) et insti­tut (cabines de soins et massages) sont égale­ment fermés jusqu’à nouvel ordre. Seul votre Salon de Coif­fure Chris­tian Bondis conti­nue à vous accueillir 7jours/7 ».

Pour­tant, à la sortie du confi­ne­ment et avec la réou­ver­ture des restau­rants, le 2 juin, le groupe dirigé par Eric Giorgi avait réalisé un bel été avec de très bons taux d’oc­cu­pa­tion en juillet/août. « A la Villa Floren­tine, nous avons atteint 90% de remplis­sage, 80% au Métro­pole, 70% au Park Saône et Park Est. Mais septembre a été nette­ment moins bon », constate Eric Giorgi. Sans parler du mois d’oc­tobre, très compliqué avec l’an­nu­la­tion de nombreux salons et le couvre-feu dans la Métro­pole de Lyon depuis samedi dernier et la ferme­ture des salles de sport. L’Hôtel Lyon Métro­pole dispo­sant de nombreuses instal­la­tions spor­tives, était encore plus en première ligne. D’où la déci­sion de le fermer tempo­rai­re­ment. Combien de temps ? Impos­sible à dire à ce stade.

Eric Giorgi, direc­teur géné­ral du groupe Arte­loge

Pour­suivre les inves­tis­se­ments

La Villa Floren­tine, elle, est toujours ouverte mais, forcé­ment son acti­vité de soirée est pertur­bée avec le couvre-feu à 21 heures. Les clients sont invi­tés à passer leurs « commandes entre 18 h 30 et 19 h 15 pour profi­ter plei­ne­ment des deux menus en quatre services ». Pas de chance pour le 5 étoiles qui venait tout juste d’in­ves­tir 750 000 € dans l’agran­dis­se­ment de sa verrière permet­tant de profi­ter de la terrasse en toute saison plus quelques réno­va­tions complé­men­taires (plafonds, chambres) et l’achat de quelques appar­te­ments supplé­men­taires atte­nant à l’hô­tel (500 000 € inves­tis). D’autres inves­tis­se­ments sont en cours dans le groupe : à l’Hôtel des Congrès (3 étoiles) à Villeur­banne (1,2 million) ou bien encore la réfec­tion du spa du Métro­pole (6 millions €).

« C’est essen­tiel de main­te­nir nos établis­se­ments à jour, ajoute Eric Giorgi. Nous inves­tis­sons envi­ron 700 000 € par an sur fonds propres. Nous travaillons aussi sur notre maga­sin central d’ap­pro­vi­sion­ne­ment des hôtels à Chas­sieu. Nous prévoyons que les livrai­sons se fassent désor­mais avec des véhi­cules propres, y compris les livrai­sons en camions réfri­gé­rés ». Une démarche à laquelle les nouveaux élus à Lyon et à la Métro­pole devraient être sensibles.

Après avoir frôlé les 40 millions € de chiffre d’af­faires en 2019 (39,5 millions pour être précis), le groupe Arte­loge s’at­tend à « une année 2021 en demi-teinte avec un objec­tif de 38 millions € de chiffre d’af­faires. Le retour à la normale, ce sera plutôt pour 2022 ». Avec six hôtels (Villa Floren­tine, Lyon Métro­pole, Hôtel des Congrès, Park Saône, Park Est et Lyon Ouest), six restau­rants, un spa et une agence de voyage, Mille­vista, Arte­loge dispose de 650 chambres et 2 500 m2 de salons, tout en maîtri­sant toute la filière (gestion des murs et exploi­ta­tion). « Nous avons toujours eu la volonté de rester sur Lyon car nous pensons que la ville a un énorme poten­tiel. Après cette période compliquée, nous aurons à cœur de repar­tir de manière sure et sereine, tout en restant prudent », conclut Eric Giorgi.

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