Après la transmission réussie du management de l’entreprise en 2018, Brice Robert fête les 40 ans du groupe de conseil en immobilier d’entreprise à son nom, dont il reste propriétaire. Toujours un pied dans les affaires à 67 ans, il continue aussi de superviser les autres activités du groupe depuis sa holding, Brice Robert Participations, à savoir Easylife (conciergerie d’entreprise), Optigère (gestion d’immeubles) et une activité de coworking.
« J’ai tout appris sur le terrain et par moi-même », explique-t-il. À 27 ans, en septembre 1980, Brice Robert crée son entreprise de conseil en immobilier d’entreprise. Dans un monde où les Anglo-Saxons dominent, il cherche à s’imposer comme le référent lyonnais. Il s’intéresse à la Part-Dieu. « C’est l’une de mes grandes fiertés : avoir développé 100 000 m2 de bureaux à la Part-Dieu entre 1998 et 2010. Nous avons été les premiers à vendre en blanc. » Il se positionne aussi sur des marchés de niches et l’ensemble de la palette des services en immobilier d’entreprise : les zones industrielles avec 400 000 m2 de locaux gérés, le conseil, les transactions, l’évaluation, l’investissement et la logistique. Si le cœur d’activité est lyonnais, Brice Robert ne se désintéresse pas du marché national avec la marque Arthur Loyd, tout ce qu’il y a de plus française mais à la consonance anglo-saxonne comme pour mieux brouiller les pistes.
Moment charnière
« Heureux d’avoir passé le relais » à Jean-Pascal Denys (P.-D.G.) et Maryse Cadegros (directrice générale), Brice Robert fête l’anniversaire de son groupe à un moment charnière pour le secteur : la crise de la Covid a modifié en profondeur les données du marché. « Le télétravail connaît un essor phénoménal et booste, dans son sillage, de nouvelles façons d’occuper l’espace professionnel et d’organiser les flux de personnels. La demande ne sera plus celle que nous connaissions en termes de surfaces et d’organisation des volumes », expose Jean-Pascal Denys.
Dans cet écosystème chahuté, Brice Robert Arthur Loyd a maintenu ses effectifs (30 personnes) avec un chiffre d’affaires d’honoraires sur ses transactions de sept millions d’euros l’an dernier, soit 1/6e du nombre total de transactions du marché de bureaux de la métropole en 2019.