Michel Réguillon veut réveiller Péta­vit

Ce patron d'un groupe de TP en Isère pilote la reprise de l'historique entreprise lyonnaise Pétavit, spécialisée dans les canalisations enterrées.

Michel Réguillon prend en main une très vieille dame. Il est le nouveau président du groupe de TP Péta­vit (18 millions d’eu­ros de chiffre d’af­faires, 110 sala­riés), une insti­tu­tion lyon­naise fondée en 1868 par les frères Péta­vit, spécia­li­sée dans les cana­li­sa­tions enter­rées qui réalise envi­ron 200 chan­tiers par an. « Une belle endor­mie à redy­na­mi­ser », selon le diri­geant, déjà patron de l’en­tre­prise fami­liale de TP Groupe Réguillon (20 millions de chiffre d’af­faires, 130 sala­riés) basée à Vienne.

C’est en côtoyant dans un syndi­cat profes­sion­nel Bruno Moine, l’an­cien proprié­taire qui souhai­tait prendre sa retraite, que le projet de trans­mis­sion est né. Michel Réguillon connaît alors bien Peta­vit, pour avoir travaillé au sein de l’en­tre­prise à la fin des années 90, avant de rejoindre Serfim puis de créer, en 2011, son propre groupe de TP qui opère prin­ci­pa­le­ment en nord-Isère. « Avec Peta­vit, je change de dimen­sion mais surtout de péri­mètre puisque les deux entre­prises, dont les métiers sont complé­men­taires, couvrent l’en­semble de la zone Rhone-Alpes-Bour­gogne », commente Michel Réguillon, désor­mais à la tête d’un groupe – dont les deux enseignes vont rester indé­pen­dantes – de 240 sala­riés qui réalise près de 40 millions d’eu­ros de chiffre d’af­faires par an.

«  Redo­rer le blason »

Comme à la direc­tion sa première entre­prise pilo­tée par son épouse, le diri­geant fait le pari d’un action­na­riat parti­ci­pa­tif, en asso­ciant à cette reprise les direc­teurs des trois agences de Péta­vit (Lyon-Métro­pole, Alpes-Dauphiné et Bour­gogne), déjà présents dans l’en­tre­prise, qui se partagent désor­mais 25% du capi­tal. « L’ac­tion­na­riat parti­ci­pa­tif est, à mon avis, la formule qui fonc­tionne pour s’en­tou­rer de personnes de qualité et les impliquer dans la bonne marche de l’en­tre­prise. Je suis certain que les socié­tés qui font parti­ci­per leur enca­dre­ment à l’ac­tion­na­riat résistent mieux à la crise sani­taire que nous traver­sons actuel­le­ment », expose Michel Réguillon.

Le nouvel action­na­riat a désor­mais l’am­bi­tion de « dépous­sié­rer et de redo­rer le blason » de Peta­vit, qui affiche un chiffre d’af­faires stable ces dernières années. « Dans une phase normale d’ac­ti­vité, Péta­vit devrait pouvoir retrou­ver rapi­de­ment le chemin de la crois­sance », assure le diri­geant qui entend « appor­ter de la souplesse de mana­ge­ment » et prévoit de déve­lop­per de nouvelles acti­vi­tés à l’image de cana­li­sa­tions pour le chauf­fage urbain. « Nous allons conti­nuer l’his­toire et l’aven­ture de l’en­tre­prise indé­pen­dante Péta­vit », conclut-il.

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