Émeline Baume actionne le PLU dans le dossier du laboratoire Gifrer. La Métropole de Lyon a annoncé, ce mardi, qu’elle allait racheter le foncier du fabricant d’eau oxygénée et de sérum physiologique, implanté depuis plus d’un siècle à Décines « pour permettre le maintien des activités productives et tenter de sauver les 125 postes menacés de suppression ». L’objectif de l’opération qui se fera « au prix du marché » (le montant n’est pas communiqué) est de relancer les négociations avec Karl Verlinden, le patron belge de Gifrer qui a annoncé mi-septembre l’arrêt de la production sur un site devenu obsolète, qui doit être transférée vers d’autres sites en France et en Belgique. « La Métropole va négocier au mieux auprès de la direction (de Gifrer) pour imaginer l’avenir de l’entreprise à court et moyen terme », souligne, dans un communiqué, Émeline Baume.
Levier
La vice-présidente de la Métropole de Lyon actionne donc l’utilisation du PLU-H, son arme anti-délocalisation, comme elle l’a expliqué à Lyon Décideurs lors de notre Grand Entretien : « Nous avons la chance d’avoir 17 % d’emplois industriels sur le territoire. Et, dans la période que nous vivons, ce n’est pas le moment que ces acteurs industriels décampent. On voit très bien que certaines entreprises espèrent faire une culbute financière en vendant leur foncier dans la Métropole de Lyon. Avec le président Bruno Bernard, on dit « stop ». Et nous avons pour cela un levier avec le PLU-H. Nous sommes très clairs : le foncier à vocation économique restera économique, puisqu’il n’y aura pas de révision de ce PLU-H. »
Un courrier au ministère
Par ailleurs, Émeline Baume et la maire de Décines, Laurence Fautra, ont adressé conjointement un courrier à la ministre déléguée à la Relance, Agnès Pannier-Runachier, « afin de l’interpeller sur l’importance d’intégrer Gifrer comme projet d’investissement productif dans le cadre du plan national « France Relance » pour permettre la reprise totale ou partielle de ses activités. »