Saint-Jean inves­tit 50 millions d’eu­ros à Romans-sur-Isère

Connu notamment pour ses ravioles et ses quenelles, le pastier Saint-Jean, qui affiche un chiffre d’affaires de 83 millions d’euros en 2019, entend poursuivre son développement sur le marché en présentant son projet d’agrandissement de son site industriel basé à Romans-sur-Isère, dans la Drôme.

Malgré le contexte de crise sani­taire, le troi­sième fabri­cant français de pâtes fraîches Saint-Jean inves­tit plus de 48 millions d’eu­ros pour agran­dir le prin­ci­pal site de l’en­tre­prise. Dans un marché des pâtes farcies en perpé­tuelle crois­sance (plus de 5% par an), le groupe aux 430 colla­bo­ra­teurs a obtenu les droits des terrains autour de son usine la plus impor­tante, à Romans-sur-Isère.

Les travaux visent une augmen­ta­tion de 7000 m² du site dédié à la produc­tion de pâtes farcies, pour un total de 20000 m². De plus, 4500 m² vont être consa­crés à la centra­li­sa­tion du stockage et la prépa­ra­tion de commandes, et 2500 m² seront quant à eux utili­sés pour les locaux tech­niques. Mais le prin­ci­pal objec­tif reste la construc­tion du nouveau siège social de l’en­tre­prise, pour un total de 4500 m². « il s’agit du plus grand inves­tis­se­ment de l’en­tre­prise à ce jour. Nous n’avons pas reçu de subven­tions, nous le finançons avec nos fonds propres et diffé­rents emprunts », commente Guillaume Blan­loeil, le président de Saint-Jean.

Une crois­sance rapide et conti­nue

Le calen­drier est le suivant : livrer la plate­forme logis­tique en mars 2022, l’usine de pâtes en septembre, puis le siège social en 2023. Le groupe qui compte six sites indus­triels en France, a vu son chiffre d’af­faires passer de 19 à 83 millions en l’es­pace de quinze ans. Après avoir acquis un nouveau site pour la produc­tion de quenelles en 2016, l’en­tre­prise a créé sa nouvelle iden­tité « Pastier Saint-Jean depuis 1935 » et s’est lancée sur le marché des pâtes farcies en 2019. Cette année, Saint-Jean a racheté le groupe Deroux et, malgré la crise du Covid (qui l’a vu perdre 25% de son acti­vité par l’ar­rêt forcé du secteur de la restau­ra­tion) lance donc ce chan­tier sur son prin­ci­pal site.

Les objec­tifs de la PME Drômoise : « A l’ho­ri­zon 2030, nous voulons atteindre une capa­cité de produc­tion de 15000 tonnes de pâtes farcies. Aujourd’­hui, nous pesons 7% du marché, nous dési­rons peser 10 % dans dix ans », détaille Guillaume Blan­loeil. De plus, le groupe veut prendre le virage de l’in­ter­na­tio­nal : « l’ex­por­ta­tion ne repré­sente que 2% de notre chiffre d’af­faires, notre but est de passer à 10% en 2030 » en se basant notam­ment sur l’Al­le­magne, la Chine ou la Corée du Sud comme nouveaux marchés. En trans­for­mant son prin­ci­pal site de produc­tion, Saint-Jean prend donc un tour­nant stra­té­gique majeur, avec pour but de concur­ren­cer, à terme, les deux masto­dontes du marché des pâtes fraiches, Lustu­cru et Rana.

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