Pour Sophie Jullian, les fêtes de fin d’année tombent à point nommé. « Cette année 2020 si particulière nous aura demandé beaucoup d’énergie, les équipes sont fatiguées et les vacances vont faire du bien », concède la présidente de l’incubateur et accélérateur d’innovations DeepTech de Lyon et Saint-Etienne PULSALYS. Et pour cause, l’activité de la SATT (Société d’Accélaration du Transfert de Technologies) a gardé le même rythme « très soutenu » tout au long de l’année. « Notre activité n’a pas du tout fléchit en 2020, avec plus de projets accompagnés qu’en 2019 (49 en 2020) et même un volume d’investissement supérieur à l’année dernière », poursuit Sophie Jullian. Depuis sa création en 2013, PULSALYS a ainsi investi plus de 20 millions d’euros dans le développement de plus de 250 projets innovants issus des laboratoires de l’Université de Lyon. « Notre métier consiste à transformer ces découvertes scientifiques en opportunités économiques pour les entreprises et les start-up. Nos entreprises ont bien tenu la crise avec toutefois des problèmes de trésorerie mais comme elles sont très jeunes et très techno, elles ont plutôt bien passé la période », développe la présidente de l’incubateur DeepTech.
Contrecoup en 2021 ?
Après une année 2020 très dense, PULSALYS s’attend ainsi à subir un léger contrecoup en 2021. « On s’attend à une inflexion de la situation pour l’année prochaine mais on a commencé à travailler dessus, en identifiant et étudiant, en interaction avec l’Etat, tous les dispositifs du plan de relance », expose la présidente de la SATT détenue par l’Université de Lyon, le CNRS Rhône-Alpes Auvergne et la Caisse des dépôts. « Il y a énormément de dispositifs. On va essayer de les opérer pour faciliter la tâche à nos start-up, qu’elles n’aient pas à se demander ce qui existe et ce qu’elles doivent faire », détaille Sophie Jullian. Le plan d’action s’articule aussi au niveau national avec l’ensemble du réseau des SATT avec un programme autour de la connexion aux grandes entreprises. « Nos start-up sont beaucoup dans le B2B, leurs clients sont principalement des entreprises. Mais pour passer la crise, ces entreprises vont avoir tendance à adopter une position de repli, s’inquiète la dirigeante. À nous donc, d’accompagner nos start-up dans ces liens avec ces entreprises, de faire en sorte qu’elles soient capables de continuer à construire et développer les produits et prototypes, en utilisant les dispositifs de l’Etat pour passer cette période. »