GL Events, Boiron, Seb et Upergy : chiffre d’af­faires en repli en 2020

Les publi­ca­tions des chiffres d’af­faires 2020 des socié­tés cotées en bourse se multi­plient en ce début d’an­née. Pour GL Events, leader mondial de l’évé­ne­men­tiel, 2020 restera comme une « annus hori­bi­lis » avec un chiffre d’af­faires conso­lidé de 479,4 millions d’eu­ros en chute de 59% par rapport à 2019. Le second semestre n’a pas permis le rebond espéré par le groupe lyon­nais, compte tenu des mesures sani­taires prises dans le cadre de la deuxième vague épidé­mique dans la majo­rité des zones où le groupe est présent. 

« En 2020, la crise sani­taire a violem­ment impacté l’ac­ti­vité de GL events. Pour la première fois depuis sa créa­tion, le Groupe va connaître un exer­cice en perte. Face à une situa­tion inédite, GL events a fait preuve d’agi­lité et d’adap­ta­bi­lité opéra­tion­nelles et finan­cières. Je remer­cie les colla­bo­ra­teurs du Groupe qui ont démon­tré de la souplesse, de la rési­lience et une soli­da­rité néces­saire à la période anxio­gène que nous traver­sons. Certes, l’ac­ti­vité reste limi­tée par les mesures gouver­ne­men­tales, notam­ment en France et en Europe, et la visi­bi­lité demeure réduite, à la fois sur la mise en œuvre de la campagne vacci­nale et l’émer­gence de variants de la Covid-19, mais je suis confiant dans la capa­cité du Groupe à passer cette crise et rebon­dir. Nos fonda­men­taux et notre situa­tion de tréso­re­rie sont solides. Notre expé­rience en Chine en 2020 a montré que la levée des restric­tions admi­nis­tra­tives permet­tait une reprise rapide de la dyna­mique commer­ciale. En outre, la conces­sion d’An­hembi au Brésil illustre encore une fois la capa­cité des équipes du Groupe à rempor­ter des contrats majeurs porteurs de déve­lop­pe­ment futur », déclare Olivier Ginon, PDG de GL Events.

Réor­ga­ni­sa­tion chez Boiron

Le leader mondial de l’ho­méo­pa­thie, Boiron, enre­gistre, quant à lui, un recul de 7,8% de son chiffre d’af­faires conso­lidé à 513,5 millions d’eu­ros avec des situa­tions très contras­tées suivant les zones : – 11,3% en France, – 13% en Europe hors Hexa­gone, + 15% en Amérique du Nord et – 15% dans les reste du monde. La forte baisse d’ac­ti­vité en France (- 30% en deux ans) est à l’ori­gine d’une impor­tante réor­ga­ni­sa­tion du groupe dirigé par Valé­rie Lorentz-Poin­sot.

Celle-ci va entraî­ner la suppres­sion de 566 postes et la créa­tion de 122 postes. Le coût de cette restruc­tu­ra­tion s’élève à 64 millions d’eu­ros dont envi­ron 59 millions d’eu­ros feront l’objet d’une provi­sion sur l’exer­cice 2020. L’ar­rêt du rembour­se­ment des médi­ca­ments homéo­pa­thiques par la Sécu­rité sociale en France est effec­tif depuis le 1er janvier 2021. La direc­tion du groupe basé à Messimy indique que « de nombreuses mutuelles proposent une prise en charge totale ou partielle des médi­ca­ments homéo­pa­thiques ». Boiron anti­cipe un résul­tat opéra­tion­nel 2020 en recul par rapport à 2019, « forte­ment impacté par l’es­ti­ma­tion des coûts rela­tifs à la réor­ga­ni­sa­tion ».

Perfor­mances « satis­fai­santes » chez Seb

De son côté, le Groupe Seb, consi­dère ses perfor­mances « satis­fai­santes » dans un envi­ron­ne­ment très perturbé. A l’is­sue d’un bon quatrième trimestre, le chiffre d’af­faires de l’an­née s’est établi à 6,940 milliards d’eu­ros, en repli de 5,6 %. La baisse orga­nique est limi­tée à 3,8%, l’ef­fet devises joue néga­ti­ve­ment à hauteur de 219 millions € (- 3,0 %). En sens inverse, Store­bound essen­tiel­le­ment, acquise en juillet 2020 apporte 81 millions € d’ac­ti­vité en plus (+ 1,2 %). L’ac­ti­vité Grand Public termine bien l’an­née, avec des ventes quasi­ment à l’équi­libre (- 0,5% à péri­mètre compa­rable et taux de change constants). Et ce, grâce à une bonne tenue de la consom­ma­tion des ménages et à un essor rapide des ventes en ligne dès les premiers confi­ne­ments qui a partiel­le­ment compensé l’ef­fon­dre­ment des ventes en maga­sins. 

En revanche, les ventes 2020, sur le segment profes­sion­nel (machines à café pros, entre autres) sont en baisse de 30,7 %, consé­quence immé­diate d’une acti­vité forte­ment restreinte dans le secteur de l’hô­tel­le­rie-restau­ra­tion. Par zone géogra­phique, l’ac­ti­vité a reculé de 1% en Europe/Moyen Orient/Afrique, de – 4,2% en Amériques (mais +5,7% en Amérique du Nord et – 22% en Amérique du Sud) et de –3,4% en Asie (-7% en Chine et +3,2% dans le reste de l’Asie). 

La meilleure dyna­mique des ventes Grand Public au 4 e trimestre, alimen­tée aussi par des inves­tis­se­ments signi­fi­ca­tifs en moyens moteurs, devrait se traduire par une baisse du Résul­tat Opéra­tion­nel d’Ac­ti­vité 2020 plus limi­tée qu’an­noncé fin octobre. Ce dernier devrait être de l’ordre de 600 millions € (incluant, comme prévu, un effet devises néga­tif légè­re­ment supé­rieur à 100 millions €, ainsi qu’un effet posi­tif des matières premières) avec in fine une bonne géné­ra­tion de tréso­re­rie d’ex­ploi­ta­tion sur cette année pour­tant compliquée.

« Bonne résis­tance » pour Upergy

Quant à Upergy, le spécia­liste des piles et batte­ries, a renoué avec la crois­sance au quatrième trimestre 2020, avec des factu­ra­tions de 11,2 millions € en hausse de +0,7% (+2,6% à taux de change constant). Au final, le chiffre d’af­faires annuel de l’en­tre­prise prési­dée par David Buffe­lard s’élève à 42,5 millions d’eu­ros soit un recul limité à –5,4% (-4,9% à taux de change constant) dans une année marquée par la crise sani­taire. « Dans ce contexte inédit, le Groupe a fait preuve d’une bonne résis­tance, recueillant les fruits de sa stra­té­gie de ventes multi­ca­nales et de sa diver­si­fi­ca­tion secto­rielle », précise la direc­tion.

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