Une belle récompense pour les équipes de Deepidoo. La start-up lyonnaise, spécialisée dans l’animation et la digitalisation des points de vente, via son expertise dans le marketing sensoriel, figure à la 36e place du « Top 500 des Champions de la Croissance 2021 » publié vendredi dernier dans Les Echos. « Dans ces temps moroses, ça donne du baume au coeur pour la suite et pour 2021 », se félicite Yann Féminier (photo), co-fondateur de la société créée en 2013, qui affiche une croissance de 63% en 2020. Grâce à sa plateforme web « Play by Deepidoo », l’entreprise propose une solution de gestion, de programmation et de diffusion de contenus sensoriels (musique, affichage dynamique, olfactif) dans les commerces et points de vente des grands groupes. « S’il existe des entreprises spécialisées dans le son, d’autres dans l’affichage dynamique et d’autres dans l’olfactif, l’innovation qu’on amène sur le marché, c’est que nous sommes les premiers à rassembler ces trois sens pour apporter plus de confort et d’expérience au client », témoigne Yann Féminier.
30% du chiffre d’affaires à l’international
Deepidoo (1,9 million d’euros de chiffre d’affaires en 2020, 14 collaborateurs) déploie aujourd’hui 10 000 solutions sur mesure pour des clients issus de secteurs variés (Marriott, Porsche, Nocibé, Galeries Lafayette, Jacadi, Okaïdi, Cartier, Lacoste). « On réalise 30% de notre chiffre d’affaires à l’international avec des têtes d’enseigne comme Cartier ou Okaïdi. On vise essentiellement le marché chinois, très prometteur et le marché américain, plus mature avec une concurrence déjà très développée où il y a besoin de faire la différence, témoigne le co-fondateur de la start-up. On a aussi beaucoup travaillé sur le marché européen en Espagne, Allemagne, Italie et Angleterre. »
Après une année 2020 « pas évidente et compliquée à gérer », selon Yann Féminier, du fait de la fermeture de nombreux commerces pendant les périodes de confinement, la jeune société affiche de belles ambitions pour 2021. « On a eu une croissance inférieure à celle des années précédentes du fait du contexte. Mais avec les nouvelles habitudes prises par les consommateurs, le retail doit apporter plus d’expérience au client et reprendre de sa dorure pour faire la différence par rapport à un achat internet, expose le co-fondateur. On assiste aujourd’hui à une forte demande pour nos services, donc nous sommes sur une perspective de croissance assez forte sur les dix prochaines années. » L’entreprise vise les 2,7 millions d’euros de chiffre d’affaires et nourrit des ambitions de croissance externe en 2021. « On espère attirer une dizaine de nouvelles têtes d’enseigne et atteindre les 20 collaborateurs d’ici la fin de l’année », conclut Yann Féminier.