Touché de plein fouet dès janvier/février l’an dernier en Chine avec un site à Wuhan d’où est partie la crise sanitaire, puis en Europe à partir de mars, le Groupe Seb a vécu un 1er semestre 2020 pour le moins difficile. Mais le 2nd semestre a été marqué par un fort rebond qui lui permet de finir l’exercice à 6,940 milliards € de ventes soit un repli de 5,8% et de – 3,6% seulement hors effet parités monétaires qui l’a privé de 219 millions € de chiffre d’affaires. Et, surtout, sur l’activité grand public (6,3 milliards €) est pratiquement stable (- 0,5% hors effets monétaires). C’est l’activité professionnelle (575 millions € dans les machines à café professionnelles, notamment, avec l’Allemand WMF) qui a été la plus impactée (- 30,7%). Par grande zone géographique, la Chine n’a pas rattrapé sont retard de début d’année finissant à – 6%, tandis que le reste de l’Asie est à + 5,2%.
35% des ventes en e-commerce
Côté rentabilité, le groupe affiche des résultats très honorables limitant le recul de son résultat opérationnel d’activité à – 4,8% à 605 millions €, tandis que le résultat d’exploitation s’établit à 503 millions € (- 18,9%) et le résultat net à 301 millions € (-20,9%), l’impact monétaire étant de plus de 100 millions € sur ce résultat. A noter que la dette nette du groupe a reculé de 479 millions € à 1,518 milliard €.
« Ces résultats très satisfaisants démontrent la résilience et la solidité du groupe, déclare Thierry de La Tour d’Artaise, PDG de Seb. Le groupe a su s’adapter en s’appuyant sur des équipes engagées que je tiens à remercier chaleureusement. Cette année est plus que jamais révélatrice de l’engouement des consommateurs pour la cuisine fait-maison. Nous proposons des produits durables, de qualité et réparables, en adéquation avec les attentes de chacun, tout en développant une offre de services et de contenus. Notre force réside aussi dans un modèle de distribution multicanal, combinant la vente en magasins physiques –1 300 dans le monde avec une cinquantaine d’ouvertures l’an dernier-, mais aussi le e-commerce qui représente désormais 35% de nos ventes et les médias sociaux ».
Le groupe basé à Ecully a multiplié les prises de participation depuis un an : Castalie (fontaînes à eau), Angell (vélos à assistance électrique), mais aussi StoreBound (articles et accessoires de cuisines) aux Etats-Unis dont les ventes ont bondi de 25 à 120 millions de $ en quelques années avec 1 million d’abonnés sur Instagram. Et, tout récemment, Seb a investi dans Chefclub, leader dans la production et la diffusion de contenus alimentaires avec pas moins de 1,6 milliard de vues mensuelles en décembre/janvier et 700 000 livres vendus. Une prise de participation minoritaire réalisée via sa société d’investissement, Seb Alliance.
1 action nouvelle pour 10 anciennes
L’innovation produit reste un marqueur fort de la stratégie du groupe au même titre que le long terme. Pour 2021, Thierry de La Tour d’Artaise fait preuve d’un « optimisme prudent avec un solide début d’année pour l’activité grand public. Nous anticipons, par ailleurs une normalisation progressive de l’activité professionnelle qui pourrait se matérialiser à partir du 2e semestre. Nous sommes donc confiants et devrions renouer en 2021 avec la croissance organique de nos ventes et avec la progression de notre résultat opérationnel d’activité. »
Le groupe prévoit de distribuer un dividende de 2,14 € par action, identique à ce qu’il devait être l’an dernier avant de le réduire de 33% conformément aux recommandations de l’AFEP et du Medef. Les actionnaires fidèles (depuis plus de 2 ans) recevront un bonus de 10% portant le dividende à 2,35 € par action. D’autre part, une attribution gratuite d’actions est prévue : les actionnaires recevront 1 action nouvelle pour 10 anciennes.