Seb solide et toujours plus digi­tal

Grâce à un sérieux rebond au 2e semestre, le groupe lyonnais affiche un recul de ses ventes limité à – 3,6% en 2020 avec un bénéfice net en retrait de 21%, tandis que l’endettement recule de 479 millions en douze mois. De quoi faire preuve d’un « optimisme prudent » pour 2021.

Touché de plein fouet dès janvier/février l’an dernier en Chine avec un site à Wuhan d’où est partie la crise sani­taire, puis en Europe à partir de mars, le Groupe Seb a vécu un 1er semestre 2020 pour le moins diffi­cile. Mais le 2nd semestre a été marqué par un fort rebond qui lui permet de finir l’exer­cice à 6,940 milliards € de ventes soit un repli de 5,8% et de – 3,6% seule­ment hors effet pari­tés moné­taires qui l’a privé de 219 millions € de chiffre d’af­faires. Et, surtout, sur l’ac­ti­vité grand public (6,3 milliards €) est pratique­ment stable (- 0,5% hors effets moné­taires). C’est l’ac­ti­vité profes­sion­nelle (575 millions € dans les machines à café profes­sion­nelles, notam­ment, avec l’Al­le­mand WMF) qui a été la plus impac­tée (- 30,7%). Par grande zone géogra­phique, la Chine n’a pas rattrapé sont retard de début d’an­née finis­sant à – 6%, tandis que le reste de l’Asie est à + 5,2%.

35% des ventes en e-commerce

Côté renta­bi­lité, le groupe affiche des résul­tats très hono­rables limi­tant le recul de son résul­tat opéra­tion­nel d’ac­ti­vité à – 4,8% à 605 millions €, tandis que le résul­tat d’ex­ploi­ta­tion s’éta­blit à 503 millions € (- 18,9%) et le résul­tat net à 301 millions € (-20,9%), l’im­pact moné­taire étant de plus de 100 millions € sur ce résul­tat. A noter que la dette nette du groupe a reculé de 479 millions € à 1,518 milliard €.

« Ces résul­tats très satis­fai­sants démontrent la rési­lience et la soli­dité du groupe, déclare Thierry de La Tour d’Ar­taise, PDG de Seb. Le groupe a su s’adap­ter en s’ap­puyant sur des équipes enga­gées que je tiens à remer­cier chaleu­reu­se­ment. Cette année est plus que jamais révé­la­trice de l’en­goue­ment des consom­ma­teurs pour la cuisine fait-maison. Nous propo­sons des produits durables, de qualité et répa­rables, en adéqua­tion avec les attentes de chacun, tout en déve­lop­pant une offre de services et de conte­nus. Notre force réside aussi dans un modèle de distri­bu­tion multi­ca­nal, combi­nant la vente en maga­sins physiques –1 300 dans le monde avec une cinquan­taine d’ou­ver­tures l’an dernier-, mais aussi le e-commerce qui repré­sente désor­mais 35% de nos ventes et les médias sociaux ».

Le groupe basé à Ecully a multi­plié les prises de parti­ci­pa­tion depuis un an : Casta­lie (fontaînes à eau), Angell (vélos à assis­tance élec­trique), mais aussi StoreBound (articles et acces­soires de cuisines) aux Etats-Unis dont les ventes ont bondi de 25 à 120 millions de $ en quelques années avec 1 million d’abon­nés sur Insta­gram. Et, tout récem­ment, Seb a investi dans Chef­club, leader dans la produc­tion et la diffu­sion de conte­nus alimen­taires avec pas moins de 1,6 milliard de vues mensuelles en décembre/janvier et 700 000 livres vendus. Une prise de parti­ci­pa­tion mino­ri­taire réali­sée via sa société d’in­ves­tis­se­ment, Seb Alliance.

1 action nouvelle pour 10 anciennes

L’in­no­va­tion produit reste un marqueur fort de la stra­té­gie du groupe au même titre que le long terme. Pour 2021, Thierry de La Tour d’Ar­taise fait preuve d’un « opti­misme prudent avec un solide début d’an­née pour l’ac­ti­vité grand public. Nous anti­ci­pons, par ailleurs une norma­li­sa­tion progres­sive de l’ac­ti­vité profes­sion­nelle qui pour­rait se maté­ria­li­ser à partir du 2e semestre. Nous sommes donc confiants et devrions renouer en 2021 avec la crois­sance orga­nique de nos ventes et avec la progres­sion de notre résul­tat opéra­tion­nel d’ac­ti­vité. »

Le groupe prévoit de distri­buer un divi­dende de 2,14 € par action, iden­tique à ce qu’il devait être l’an dernier avant de le réduire de 33% confor­mé­ment aux recom­man­da­tions de l’AFEP et du Medef. Les action­naires fidèles (depuis plus de 2 ans) rece­vront un bonus de 10% portant le divi­dende à 2,35 € par action. D’autre part, une attri­bu­tion gratuite d’ac­tions est prévue : les action­naires rece­vront 1 action nouvelle pour 10 anciennes.

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