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C’est un luxe pour un avocat pénaliste : François Saint-Pierre traite peu de dossiers, assumant le fait de ne prendre « que les affaires qui m’intéressent ». Très souvent d’ailleurs des affaires qui font les gros titres.
Parmi ses clients : Air France (dans le dossier du crash Rio-Paris), Le Monde (affaires des fadettes…), Suez (dans une affaire de pollution de l’eau) ou encore les parents du petit Grégory qui se sont tournés il y a quelques années vers le Lyonnais de 60 ans, à la réputation nationale, lorsque leur avocat historique a pris sa retraite. « Il n’est pas possible de laisser non élucidé l’assassinat d’un gamin de quatre ans. C’est une affaire essentielle », commente François Saint-Pierre, qui défend également les deux magistrats du parquet national financier (PNF) visés par une enquête administrative lancée par le garde des sceaux – qu’il déteste ouvertement – Éric Dupond-Moretti.
« Et quand François Saint-Pierre mord, il ne lâche pas. C’est une lame », vante un autre pénaliste de la place. François Saint-Pierre, qui plaide finalement peu à Lyon, est aussi connu pour avoir publié différents guides de pratique de défense pénale.
L’affaire qui l’a marqué : François Saint-Pierre a été l’avocat de Maurice Agnelet, décédé en janvier, acquitté deux fois avant d’être condamné lors d’un troisième procès, en 2014, à 20 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat d’Agnès Le Roux dont le corps n’a jamais été retrouvé. « Une affaire criminelle passionnante qui restera dans les annales judiciaires françaises », juge François Saint-Pierre.
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