Frédéric Doyez, le conteur

Une figure respectée – et appréciée – parmi les avocats lyonnais. « Un homme très fin et un conteur magnifique », selon un autre pénaliste lyonnais. « J’aime les histoires humaines », rapporte Frédéric Doyez, 62 ans, qui a d’abord hésité entre l’art et une carrière d’avocat.

Présent dans de nombreuses affaires médiatiques depuis la fin des années 1980, à l’image des « policiers braqueurs » ou de la défense de la « veuve noire » condamnée pour le meurtre de son mari avec la complicité de son amant. Il est également l’avocat de la mère de Marin, ce jeune Lyonnais lynché pour avoir défendu un couple pris à parti à la Part-Dieu.   

L’affaire qui l’a marqué : Il est l’avocat du père Preynat, condamné à cinq ans de prison pour agressions sexuelles commises entre 1971 et 1991 sur de jeunes scouts du diocèse de Lyon. « Sans doute l’affaire la plus dure de ma carrière, avec une pression médiatique, mais aussi sociétale, avec de véritables manifestations de haine. J’ai reçu des lettres abominables. Mais être avocat, c’est être à côté et non aux côtés des gens que l’on défend. »

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