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Dans sa jeunesse, Gabriel Versini a hésité entre s’engager dans l’armée, devenir prêtre ou passer le barreau. « Et je ne regrette pas mon choix. » Il est aujourd’hui connu comme « l’avocat des flics » avec une spécialisation dans le droit des forces de l’ordre et de secours.
Sapeurs-pompiers, militaires, mais surtout gendarmes et policiers représentent 80 % de sa clientèle. Le plus souvent en tant que partie civile (après des agressions notamment), parfois dans le rôle de la défense. « Je défends l’ordre dans ce qu’il a de plus noble. Je refuse d’être l’avocat d’un homme ou d’une femme qui aurait manqué aux valeurs républicaines. Par exemple, je ne prends pas le dossier d’un policier qui a castagné quelqu’un en garde à vue », expose le pénaliste de 61 ans.
Parmi ses derniers dossiers marquants : avocat de l’ancien directeur départemental de la sécurité publique Albert Doutre, il a obtenu, l’année dernière, un non-lieu dans l’affaire du bouclage de la place Bellecour, en 2010, en marge d’une manifestation contre la réforme des retraites.
Outre ces clients en uniforme, Gabriel Versini défend régulièrement des victimes de violences homophobes. Il intervient aussi dans une dizaine de dossiers de radicalisation. Il est notamment l’avocat d’une grand-mère qui cherche à faire rentrer en France sa petite-fille emmenée en Syrie par ses parents radicalisés.
L’affaire qui l’a marqué : Il est, avec Yves Sauvayre, l’avocat de l’ancien super-flic Michel Neyret. « Nous l’avons accompagné pendant sept ans. C’est le dossier d’une carrière pour un avocat, mais pas seulement : il y a vraiment eu une fusion amicale et intellectuelle entre nous trois », rapporte-t-il.
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