« Jean-Luc Soulier, le seul avocat lyonnais qui parlait anglais en 1980. » Ce compliment d’un confrère fait sourire l’intéressé. Mais il reconnaît qu’en lui payant des études à l’université du Michigan en 1977, alors qu’il avait 22 ans, son père, André Soulier, doyen et figure du barreau de Lyon, lui a rendu un fier service.
Un stage chez Sullivan & Cromwell où il croise Donald Trump dans un bureau quand il apporte la photocopie d’un chèque, des clients prestigieux (sociétés cotées en bourse, le royaume du Danemark…). Il apprend surtout « la volonté de perfection du monde anglo-saxon, la mobilisation exceptionnelle de moyens financiers, humains, intellectuels. Toute ma vie a dépendu de cette expérience incroyable qui a tout transformé ».
Quand il revient à Lyon, il met une condition : le cabinet Soulier doit ouvrir un bureau à Paris pour avoir une forte activité internationale. Banco ! Autre tournant : Soulier & Associés rejoint le World Law Group qui fédère 60 cabinets du monde entier. L’avocat, passionné de droit européen, plante aussi son drapeau à Bruxelles. « J’ai toujours eu la passion de l’international et de l’ouverture sur le monde. »
L’affaire qui l’a marqué : Après la chute du mur de Berlin, pendant deux ans, il passe une semaine par mois à Levice en Slovaquie, comme conseil du consortium EDF-Siemens retenu pour la rénovation de la centrale nucléaire slovaque. La catastrophe de Tchernobyl est dans toutes les têtes. Le dossier n’est pas simple. « Je découvre une ville sombre dans un pays de l’Est. C’était passionnant. »
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