De Chambéry à Lyon, la Savoyarde a cultivé son esprit d’indépendance, travaillant la nuit pour payer ses études de droit. Elle aurait bien tenté l’ENA pour être « au service de l’État », mais elle a bifurqué vers le droit privé. Pas de relations. Pas d’introductions. Mais, dès le premier mois, elle avoue « avoir aimé son métier ».
Elle touche au droit de la construction, droit commercial, droit des affaires, mais c’est dans les procédures collectives qu’elle se fait bien vite un nom et devient incontournable. « Une légende vivante », ose même l’un de ses confrères. Elle sera la première femme à ouvrir son cabinet à Lyon. Réputée pour sa « pugnacité » autant que sa « passion », Patricia Seigle, qui navigue entre Lyon et Paris avec un cabinet secondaire dans la capitale, est réputée respectueuse des parties adverses.
« On se retrouve toujours, nous sommes dans un petit milieu, alors… », commente celle qui crée actuellement un nouveau cabinet avec deux collaborateurs associés, Seigle – Souilah – Durand-Zorzi, qui emménage rue de Bonnel. « Un nouveau départ, on va s’éclater tous les trois. »
L’affaire qui l’a marquée : Un dossier de « rupture de relations commerciales établies ». Elle défend la victime. Perd en 1re instance. La suite se passe devant la 5e chambre de la cour d’appel de Paris. Mais, juste avant le verdict, la partie adverse propose un accord. « Cela prouve que jusqu’à la veille du jugement, une négociation est toujours possible. »
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