« Si je ne plaide pas, je meurs. » À 68 ans, Richard Zelmati ne compte pas raccrocher la robe. Sans doute le pénaliste en exercice qui a vécu le plus de belles affaires au cours de ces 30 dernières années : il a connu les procès Barbie, Touvier et Papon auprès des parties civiles, plaidé au cours des affaires Elf et Carignon, se présente comme l’avocat historique de « Momon » Vidal, a été choisi par Patrick Poivre d’Arvor mis en cause dans l’affaire Noir-Botton…
L’un des lyonnais qui traite le pus de pénal financier
Il a aussi été, ces 20 dernières années, l’avocat de Gérard Collomb et de la Métropole de Lyon. Son cabinet est installé dans un immeuble de la place des Jacobins, dont il a acheté successivement tous les étages après chaque grosse affaire gagnée. Il est l’un des avocats lyonnais qui traite le plus de pénal financier, qui représente 70 % de ses dossiers.
Maintenant qu’il ne conseille plus le maire de Lyon, il s’autorise à nouveau à prendre des affaires de défense pénale. Richard Zelmati s’apprête ainsi à plaider dans quelques mois pour un homme accusé, avec un autre protagoniste, du meurtre d’une call-girl tuée en Suisse et dont le corps a été retrouvé du côté de la frontière française.
L’affaire qui l’a marqué : Il défend, au milieu des années 1990, le chef d’entreprise Marc-Michel Merlin, présenté comme le « corrupteur » de l’ancien maire de Grenoble, Alain Carignon : « Il fallait sauver cet homme qui était seul contre tous. Et j’étais, moi-même, face à une armada d’avocats parisiens et la stratégie choisie a été payante puisqu’il ne sera condamné qu’à un an de prison qu’il ne fera pas. »
Merci d’avoir lu cet article ! Si vous avez un peu de temps, nous aimerions avoir votre avis pour nous améliorer. Pour ce faire, vous pouvez répondre anonymement à ce questionnaire ou nous envoyer un émail à [email protected]. Merci beaucoup !