Sa carte de visite ne laisse pas de place au doute : « Me Roksana Naserzadeh, défense de la personne détenue. » « J’ai choisi l’ultraspécialisation en ne traitant que du contentieux pénal, et exclusivement des personnes soupçonnées d’avoir commis un crime ou un délit », souligne l’avocate née en Iran et arrivée en France à l’âge de 12 ans.
Un choix dicté par des convictions très marquées. « Radicalement abolitionniste des prisons », Roksana Naserzadeh refuse d’intervenir dans la défense des parties civiles, dès lors qu’il y a un risque d’emprisonnement pour l’accusé. « J’effectue tout un travail de documentation sur les aspects psychologique, psychiatrique, sociologique et philosophique pour comprendre la personnalité de mes clients et les raisons de leur passage à l’acte », décrypte l’avocate, deux fois citée parmi les 30 avocats les plus puissants de France par le magazine GQ (2017 et 2018).
Parmi ses dernières affaires : la défense du violeur multirécidiviste Luc Tangorre ou encore d’un couple salafiste aux assises pour la mort de leur fille. « Elle est courageuse. Plus l’affaire est horrible, plus elle y va », commente l’un de ses confrères. Roksana Naserzadeh est également coprésidente du site internet lyonnais Prison Insider qui a créé un indice des conditions de détention.
L’affaire qui l’a marquée : L’acquittement en appel de Noëlla Hégo en 2013, condamnée en première instance à 18 ans de réclusion pour complicité d’assassinat dans l’affaire du meurtre du petit Valentin à Lagnieu par Stéphane Moitoiret.
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