Samir Dris est, à 35 ans, le pénaliste qui monte à Lyon. Réputé « bon plaideur », « gros travailleur » et « très ambitieux ». Trois termes qu’il ne conteste pas. Il fait d’abord ses armes auprès de Frédéric Doyez, après avoir décroché un stage au culot, prétextant être un client pour obtenir un rendez-vous. « Il a rigolé, et m’a pris en stage. J’avais montré ma détermination », sourit Samir Dris.
Quelques années auprès de son mentor, puis l’avocat pressé décide de voler de ses propres ailes en se mettant à son compte. Et de glaner quelques beaux dossiers, à l’image de l’affaire d’un braquage retentissant en Suisse où son client vient d’écoper de 15 ans de réclusion. Il confesse une « forme d’addiction » aux procès d’assises. « J’aime le combat, la rhétorique, l’argumentation… et j’aime également me mettre en avant. Ce métier était fait pour moi ! », affirme-t-il. Outre des dossiers de stups et de braquage, il défend un homme accusé d’homicide à l’aide d’un marteau dont l’instruction est en cours.
L’affaire qui l’a marqué : Il est l’avocat du père de la petite Lina, condamné fin 2019 à 12 ans de prison pour la mort du nourrisson de 6 mois, victime de maltraitance. « La mère de Lina a été condamnée à 20 ans en première instance, puis 7 ans en appel, tandis que mon client a été condamné à 8 ans puis 12 ans. On aurait pu refaire dix fois le procès, il y aurait eu dix jugements différents. Surtout, on ne saura jamais ce qu’il s’est réellement passé, l’horreur de leurs actes ne les a pas condamnés à dire la vérité lors du procès… »
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