On a fait l’affront de demander à Yves Sauvayre, 69 ans, s’il avait un peu levé le pied ces derniers temps. La réponse a fusé : « Non, je reste avocat à 120 %. Et vous savez, ce métier donne l’impression que l’on est éternel. » En tout cas, il a continué, ces derniers temps, d’être un acteur central de la chronique judiciaire lyonnaise, avocat, entre autres, de l’ancien flic Michel Neyret (avec Gabriel Versini), de victimes du père Preynat ou encore d’un homme accusé d’avoir volé une œuvre de Banksy, hommage aux victimes du Bataclan.
Son style : « Autant je suis plutôt paisible dans la vie de tous les jours, autant je suis un guerrier pendant les audiences », affirme-t-il. Loin d’être blasé, Yves Sauvayre avoue même qu’il digère moins bien les échecs qu’avant. « Peut-être que je n’ai plus l’insouciance de la jeunesse », sourit-il. Et s’il s’est révélé dans de grandes affaires, à l’image de ce chirurgien accusé d’avoir tué ses parents et finalement acquitté, l’avocat dit avoir autant de plaisir dans des petites affaires « avec des gens ordinaires ». Et particulièrement pour les crimes passionnels dont les audiences sont « généralement très riches ».
L’affaire qui l’a marqué : Yves Sauvayre a défendu un homme accusé d’agression sexuelle sur une collègue. Son client sera finalement relaxé. « J’ai accompagné cet homme qui était très attachant et dont j’étais persuadé qu’on lui faisait un mauvais procès. »
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