« On sous-estime la résilience et la résistance des entreprises. On a quand même de bonnes surprises », déclare Daniel Karyotis, directeur général de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes, tout en reconnaissant être bien incapable de dire de quoi demain sera fait pour l’économie régionale. Toujours est-il que, dans ce contexte inédit, la BPAURA présente des résultats « solides ». Ainsi, son PNB (Produit net bancaire), l’équivalent du chiffre d’affaires d’une entreprise classique, n’a-t-il reculé que de 1,3% à 680,1 millions € avec des frais généraux en baisse de 2,1% et un résultat brut d’exploitation qui progresse légèrement de 0,3% à 222 millions €. Et, au final, malgré un coût du risque de 82 millions (dont 46 millions € de provisions sectorielles), le résultat net s’établit à 108,2 millions € (- 15% par rapport à 2019). A 3 milliards €, les capitaux propres sont stables.
>>>À lire aussi : La BPAURA s’engage sur le report du remboursement des PGE en 2022
La BPAURA a réalisé une année dynamique en termes de crédits avec des encours en hausse de 15,4% à 32,1 milliards €. Bonne tenue aussi pour les ressources à 28 milliards € en augmentation de 19,2%. A noter que la banque mutualiste a été très active en termes de distribution de PGE avec, au total, 2,5 milliards € accordés à près de 20 000 entreprises, soit un prêt moyen de 130 000 € avec des délais d’acceptation très courts (entre 3 et 5 jours, voire dans certains cas, 24 heures) et un taux d’acceptation de 99,1%.
Forte de 3 265 collaborateurs (3 570 avec la Banque de Savoie), la BPAURA a continué à recruter : 484 embauches dont 102 alternants (+ 40%) L’effectif de la banque, en solde net, laisse apparaître un recul de 80 personnes en tout.
80 millions € pour Garibaldi Participations
Côté capital développement, BPAURA a renforcé Garibaldi Participations en lui apportant 80 millions € à l’occasion d’une augmentation de capital pour renforcer sa force de frappe. Garibaldi intervient dans les PME-ETI régionales en position de minoritaire. Jusqu’à maintenant, les tickets étaient inférieurs à 5 millions. Ils pourront monter désormais jusqu’à 10 millions €. Garibaldi possède 50 entreprises en portefeuille, avec des participations gardées en moyenne entre 5 et 7 ans. « Le renforcement des fonds propres des entreprises est une nécessité pour accompagner leur rebond », explique la BPAURA. Qui constate, dans le même temps, que « le niveau de valorisation des entreprises ne baisse pas, au contraire. Dans la santé et le digital, il augmente ».
>>>À lire aussi : Finance : la Banque de la Transition Energétique est lyonnaise
L’année 2020 a aussi été marquée pour BPAURA par le lancement de la Banque de la Transition énergétique (BTE). « Elle a été très bien reçue avec une collecte d’épargne verte de 1 million € par mois, constate Daniel Karyotis. Il faut la faire grandir maintenant ». Autre lancement, celui de la Fondation BPAURA qui a vocation à s’engager en faveur de projets d’intérêt général du territoire au profit de quatre causes : enseignement, santé, intégration sociale et culture. C’est dans ce dernier domaine que sont prévues ses premières interventions. Enfin, la BPAURA participe au Fonds souverain régional annoncé par le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes avec 7,5 millions € investis à son niveau.