Une association à 50-50 de fonds privés et publics : région Auvergne-Rhône-Alpes (25 millions d’euros) et Bpifrance (10 millions) d’un côté ; Crédit Agricole et Caisse d’Epargne (10 millions chacun à travers leurs différentes caisses), Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes (7,5 millions), L’Auxiliaire (5 millions), Apicil et Groupama (1 million chacun), le Medef et d’autres investisseurs (0,5 million), soit au total 70 millions d’euros pour le 1er closing, l’objectif étant de monter à 100 millions ensuite, avec un effet de levier de 4 (pour 1 € investi, 4 € levés par ailleurs), soit l’espoir de 400 millions d’euros investis avec et autour de ce premier fonds souverain régional.
La société de participations Auvergne-Rhône-Alpes Investissement sera présidée par Laurent Fiard, PDG de Visiativ et ancien président du Medef Lyon Rhône, dont il reste vice-président. Et la gestion de ce fonds est confiée à Siparex qui gérait déjà le Fonds régional d’investissement -FRI- (doté quant à lui de 40 millions d’euros).
Pour les PME-ETI jusqu’à 200 millions d’euros de chiffre d’affaires avec, au moins un résultat bénéficiaire sur les trois derniers exercices, les tickets d’investissement évolueront dans une fourchette comprise entre 3 et 7 millions d’euros. Une partie des engagements de ce fonds souverain sera réservé à des PME-TPE de moins de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires et de moins de 50 salariés, avec des investissements se situant entre 100 000 et 500 000 €.
Un fonds souverain pour redonner de l’oxygène
« Nous aimons bien l’association public/privé dans la région, explique Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Et nous croyons à l’importance fondamentale de garder et de développer notre tissu économique. Nous avons une substance industrielle forte et nous entendons la protéger et la défendre. Les plus grandes régions dans le monde sont dotées de fonds souverains ».
Et le président du Conseil régional de rappeler les trois objectifs poursuivis : « protéger les entreprises en sortie de crise sanitaire avec la possibilité d’intervenir en haut de bilan et de leur redonner de l’oxygène. Leur permettre de grandir et de se développer en accompagnant prioritairement nos entreprises familiales auxquelles on croit beaucoup. Et, puis à terme, nous nous adresserons aux épargnants pour qu’ils aient une vraie traçabilité de la destination de leur épargne ».
Promu président de ce fonds souverain, Laurent Fiard rappelle que « les entreprises gagnantes font les territoires gagnants et réciproquement ». Tandis que Bertrand Rambaud, PDG de Siparex se félicite que ce fonds soit « un véritable outil de place ». Spécialiste français indépendant du capital investissement créé par Dominique Nouvellet il y a plus 40 ans à Lyon, le Groupe Siparex affiche des capitaux sous gestion de 2,2 Md€. Siparex couvre l’ensemble du territoire national avec des implantations à Paris, Lyon, Lille, Nantes, Strasbourg et Toulouse.
Pour Jean-Pierre Bès, directeur de Bpifrance dans la région, le fonds souverain régional est « un fonds bien né ». Avec le double objectif d’accélérer le développement des entreprises à forts enjeux stratégiques notamment dans huit filières d’excellence du territoire rhônalpin (telles que l’industrie du futur, l’agroalimentaire, la santé et l’énergie).
Et l’objectif de renforcer et d’accélérer le rebond d’entreprises à fort potentiel mais conjoncturellement fragilisées, le fonds souverain Auvergne-Rhône-Alpes est destiné à accompagner une quarantaine de PME/ETI. « Je préfère que ce soit nous qui investissions dans nos entreprises que des fonds du Qatar », conclut Laurent Wauquiez. L’ensemble des fonds investis par la région Auvergne-Rhône-Alpes à travers différents véhicules se monte à 150 millions d’euros à ce jour, et ce, dans 12 000 entreprises.
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