Alors que le nouvel exécutif de la Métropole se montre retissant à l’idée de la création du Métro E entre Bellecour et l’Étoile d’Alaï (Tassin) qui doit faire l’objet d’une concertation prochainement, plusieurs élus de l’Ouest Lyonnais se sont mobilisés, ce jeudi, en faveur du projet. A l’initiative du maire (LR) de Tassin Pascal Charmot, le « lancement officiel de l’initiative en faveur du Métro E » a réunit les maires de Sainte-Foy-lès-Lyon, Charbonnières-les-bains, Francheville, Craponne, Lyon 2e, Saint-Genis-les-Ollières, Grézieu-la-Varenne ou encore Chaponost, ainsi que le Sénateur (LR) du Rhône Etienne Blanc. « Malgré l’engagement massif des habitants, des élus locaux et des acteurs économiques en faveur du métro E lors de la consultation publique conduite en 2019, le nouvel exécutif de la Métropole de Lyon a d’abord annoncé vouloir l’abandonner, à la faveur d’un système de transport aérien par câble, avant de rétropédaler et de renvoyer vers une future consultation qui mettra tous les projets de métros des territoires en concurrence à l’automne prochain », regrette Pascal Charmot.
« Déni de démocratie »
Ces élus, qui dénoncent « un déni de démocratie », ont pour objectif « d’interpeller les élus métropolitains sur la nécessité de ce projet d’infrastructure pour l’ouest lyonnais, et de remobiliser l’ensemble des habitants et acteurs locaux autour du métro E. » Et viennent, pour cela, de lancer au début du mois une enquête d’opinion (www.metro-ouest-lyon.fr) qui aurait déjà recueillis plus de 5000 réponses.
Parallèlement à ce collectif d’élus de droite, l’ancien adjoint de Gérard Collomb (qui a initié les études pour le Métro E lorsqu’il était aux manettes) et président du groupe Pour Lyon Yann Cucherat veut aussi faire entendre sa voix. En tant que président du collectif « Un Métro pour 2030 », il a prévu une action de terrain dans le 5e arrondissement de Lyon pour sensibiliser les citoyens aux enjeux de la concertation « métros », organisée à l’automne par le Sytral et la Métropole de Lyon. « Cette concertation ne se résume qu’à une mise en concurrence des territoires instrumentalisée par le Président de la Métropole et du Sytral, afin de mettre en scène une démonstration de force entre élus locaux concernés par les différentes lignes. Pire encore, cette mise en concurrence se fait aux dépends de l’intérêt général, des territoires et des élus locaux concernés. Car les résultats sont écrits d’avance : le Métro E ne sera pas retenu à l’issue de la concertation ! », expose-t-il.