Re-Fund, le levier de l’im­mo­bi­lier pour se donner des marges de manœuvre

Huit associés lyonnais créent Re-Fund, une structure qui rachète l’actif immobilier d’entreprises pour leur permettre de financer leur exploitation ou leur développement, voire de passer un cap difficile.

L’idée de se servir du levier de l’im­mo­bi­lier profes­sion­nel pour déga­ger des liqui­di­tés en vendant ses murs et en les louant à un orga­nisme de crédit bail, tout en se réser­vant la possi­bi­lité de les rache­ter à terme, n’est pas nouvelle. Cela s’ap­pelle le lease back et nombre d’en­tre­prises y ont recours. L’ori­gi­na­lité de Re-Fund, fondé par huit Lyon­nais, tient au fait qu’ils sont tous enga­gés dans leurs acti­vi­tés immo­bi­lières ou entre­pre­neu­riales et qu’ils vont inves­tir avec leurs fonds propres et des finan­ce­ments bancaires. « Nous sommes des asso­ciés qui ont une vraie surface finan­cière, précisent-ils. Nous repré­sen­tons une garan­tie supplé­men­taire pour les banques. Nous évaluons le risque et nous accom­pa­gnons nos clients sur tout le champ de la valeur et à diffé­rents moments de la vie de l’en­tre­prise. Il s’agit de mettre en cohé­rence les besoins de finan­ce­ment et la stra­té­gie indus­trielle de l’en­tre­prise ».

Faire de l’im­mo­bi­lier diffé­rem­ment

En clair, l’offre de Re-Fund vise à soute­nir l’ex­ploi­ta­tion de ses clients entre­prises via l’im­mo­bi­lier. Un levier qui peut s’avé­rer utile quand une entre­prise rencontre des diffi­cul­tés de finan­ce­ment. Mobi­li­ser de la tréso­re­rie pour assu­rer la crois­sance de l’en­tre­prise, pour son déve­lop­pe­ment, mais aussi, dans certains cas, « pour ne pas lais­ser partir certaines indus­tries ». En mettant des fonds à dispo­si­tions de ses clients, Re-Fund entend aussi « déve­lop­per du good busi­ness ». Si Re-Fund peut inter­ve­nir sur tous les actifs immo­bi­liers, c’est en prio­rité sur des locaux indus­triels et tertiaires qu’il se sent le plus quali­fié.

Re-Fund pense agir sur des dossiers compris entre 150 et 200 000 € pour les plus petits jusqu’à 5 à 10 millions d’eu­ros pour les plus impor­tants. Dans l’an­née qui vient, elle pour­rait trai­ter 10 à 20 candi­da­tures et contrac­tua­li­ser avec 3 à 4 entre­prises. A terme, elle pour­rait avoir mobi­lisé jusqu’à une centaine de millions d’eu­ros. Pour l’ins­tant, Re-Fund inter­vient en prio­rité dans la grande région lyon­naise, mais ne s’in­ter­dit pas d’élar­gir son spectre à terme.

La direc­tion opéra­tion­nelle de Re-Fund est confiée à Carl Darji­noff, par ailleurs président de Skill Conseils et direc­teur géné­ral de Spart. Les sept autres asso­ciés sont Geof­frey Darji­noff (président de Spart Immo­bi­lier), Brice Robert et Jean-Pascal Denys (Brice Robert Parti­ci­pa­tions, experts de la valo­ri­sa­tion immo­bi­lière pour Re-Fund), Florian Kentouni (consul­tant en stra­té­gie d’en­tre­prise), Guy Vitalli (spécia­liste en mana­ge­ment d’in­dus­tries phar­ma­ceu­tiques), Henri Parisi (expert-comp­table, spécia­liste en opéra­tions de fusion-acqui­si­tion et levées de fonds) et Pascal Garcin (diri­geants d’une entre­prise d’ar­ma­tures métal­liques pour le béton). « Re-Fund est pour moi l’oc­ca­sion de faire de l’im­mo­bi­lier diffé­rem­ment et d’of­frir un véri­table bol d’air finan­cier aux entre­prises à la recherche d’un second souffle et que j’ai envie d’ac­com­pa­gner, conclut Carl Darji­noff. Pour ce projet qui s’ins­crit au-delà de mes acti­vi­tés profes­sion­nelles, je souhaite fédé­rer les compé­tences de chacun des asso­ciés au service des entre­pre­neurs. » 

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