L’attractivité de la France se confirme dans le dernier baromètre EY publié ce lundi. Certes, à l’issue d’une année 2020 perturbée par la crise sanitaire, les investissements étrangers en France ont reculé de 18% à 985 projets. Mais l’Hexagone conserve sa première place juste devant le Royaume-Uni (- 12% à 970 projets) et devant l’Allemagne (- 4% à 930 projets). S’agissant du classement des régions, Auvergne-Rhône-Alpes confirme sa place de deuxième région économique en France derrière l’Ile-de-France. Le repli est même légèrement inférieur à la moyenne nationale : – 15% pour 126 projets accueillis (148 en 2019), alors que l’Ile-de-France baisse de 18% (288 projets accueillis contre 352 en 2019). Les Hauts-de-France complètent la 3e marche du podium : 100 projets accueillis en 2020 contre 122 en 2019 (- 18%). Et, dans le Top 5, on voit apparaître en 4e position le Grand-Est (91 projets + 7%) tandis que l’Occitanie chute à la 5e place (74 projets – 31%).
13% des investissements étrangers dans la Région
Cinq régions ont été particulièrement affectées par la crise l’an dernier avec des investissements étrangers en fort repli de 26% à 34%, à savoir : l’Occitanie, PACA, Centre Val-de-Loire, Bourgogne-Franche-Comté et Bretagne. En sens inverse, trois régions voient le nombre des projets annoncés progresser en 2020 : Pays-de-la-Loire, Grand-Est et Normandie avec des progressions de 7 à 10%.
Auvergne-Rhône-Alpes, bien qu’en retrait, a plutôt bien résisté. Les 126 projets d’investissements étrangers annoncés représentent près de 13% du total des projets, ce qui correspond au poids économique global de cette région. Dans ces conclusions, EY indique que le plan de relance français a été perçu par 44% des répondants comme plus efficace que ceux des pays concurrents.
En fait, c’est la surexposition de la France à certains secteurs en crise qui explique la réduction plus forte du nombre des investissements. Ainsi, des secteurs industriels historique (automobile, aéronautique, équipements industriels : – 37,5% en moyenne) ont été fortement touchés par la crise, entraînant en cascade les services à l’industrie qui avaient été de gros créateurs d’emplois. On se souvient qu’en 2018/2019, la France avait, à nouveau, créé des emplois industriels (solde net).
1er pour les sites de production
D’ailleurs, dans ce contexte difficile, la France reste en 1ère position pour l’accueil de sites de production en Europe, devant la Turquie et le Royaume-Unis. Et, forcément, Auvergne-Rhône-Alpes, 1ère région industrielle de France se situe en pole position. De même, les activités qui ont le mieux résisté, telles que l’industrie de la santé (pharmacie et équipements médicaux), l’énergie, les transports ou la logistique liée au e-commerce, sont bien implantées dans la région.
On retiendra aussi de ce baromètre que 74% des investisseurs estiment que l’attractivité de la France va s’améliorer d’ici à 2025, soit un niveau de confiance supérieur à celui enregistré au niveau européen. Mais, dans l’immédiat, pas de retour à la normale avant 2022, voire le deuxième semestre 2022 pour un tiers des dirigeants interrogés.