C’est très logiquement la plateforme aéroportuaire lyonnaise qui a été retenue comme aéroport pilote pour accueillir les premières installations dès 2023. Dès lors que Vinci, premier opérateur aéroportuaire privé avec 45 aéroports dans 12 pays, avait annoncé en juin dernier vouloir faire de Lyon-Saint Exupéry, le « leader écologique des aéroports français », le choix du site pilote allait de soi. « L’aéroport Lyon-Saint Exupéry, centre d’excellence de Vinci Airports pour l’innovation, a été choisi comme aéroport pilote par les partenaires, précisent Airbus, Air Liquide et Vinci Airports. Ce partenariat traduit l’ambition commune des trois groupes de combiner leurs expertises respectives pour accompagner la décarbonation du transport aérien ».
Zéro émission nette en 2026
Les trois groupes ont prévu une montée en puissance en plusieurs étapes. A partir de 2023, le déploiement d’une station de distribution d’hydrogène gazeux à l’aéroport lyonnais aussi bien pour les véhicules terrestres de l’aéroport, de ses partenaires et pour les poids lourds qui circulent aux abords. Entre 2023 et 2030, l’objectif sera de déployer les infrastructures d’hydrogène liquide permettant le chargement d’hydrogène dans les réservoirs des futurs aéronefs. Et, au-delà de 2030, il s’agira de déployer l’infrastructure hydrogène allant de la production à la distribution massive d’hydrogène liquide dans l’aéroport.
A horizon 2030, « les trois partenaires étudieront la possibilité d’équiper le réseau aéroportuaire européen de Vinci Airports avec des installations de production, stockage et fourniture d’hydrogène nécessaires aux usages au sol, ainsi qu’à bord des avions ». Et d’ajouter que ce partenariat « constitue une avancée majeure pour le développement de l’hydrogène au sein de l’écosystème aéroportuaire ». Airbus apporte son savoir-faire dans les avions commerciaux. L’Air Liquide dispose d’une expertise reconnue dans la maîtrise de l’ensemble de la chaîne de valeur hydrogène. Et Vinci Airports s’affirme comme un acteur aéroportuaire privé mondial de premier plan.
Nicolas Notebaert (photo), le président de Vinci Airports, avait présenté, en juin dernier, son plan pour que les aéroports de Lyon compensent 100% de leurs émissions résiduelles de carbone dès 2026. A la clé, le reboisement de 3,6 hectares dans le Beaujolais avec un partenariat englobant l’ONF et le département du Rhône. La plateforme aéroportuaire lyonnaise sera le premier aéroport d’aviation commerciale français zéro émission nette dès 2026, soit quatre ans plus tôt que l’engagement pris par Vinci Airports pour tous ses aéroports français.