En marge de la grande consultation publique autour du développement du réseau métro dans la région lyonnaise lancée mardi par le Sytral, l’autorité organisatrice des transports en commun lyonnais devrait dévoiler, d’ici la fin de l’année, les conclusions de son étude menée sur la future exploitation du réseau TCL. Exploitant historique de la quasi-totalité du réseau dans le cadre d’une délégation de service public (renouvelée tous les six ans), Keolis Lyon pourrait ainsi voir son rôle grandement s’affaiblir en fonction des prochains choix dictés par le Sytral.
Alors qu’elle arrivait à terme en décembre 2022, la DSP, qui lie le Sytral à Keolis Lyon, a été prolongée de 18 mois en février dernier et court désormais jusqu’en juin 2024. Le temps pour les nouveaux élus du Sytral de réfléchir à un éventuel « alotissement » du réseau TCL. Un nouveau modèle qui rebattrait les cartes en profondeur. Keolis Lyon pourrait ainsi ne s’occuper plus que de l’exploitation des métros, tandis que d’autres entreprises concurrentes (Transdev, Veolia Transport,…) récupéreraient le marché des bus, tramways, funiculaires ou lignes téléphériques. La fin donc, d’un Keolis tout puissant dans la métropole.
« On fera tout pour que ce contrat se prolonge »
Une hypothèse forcément surveillée de près par Laurence Eymieu, directrice générale de Keolis Lyon : « Nous avons un client, le Sytral, qui est une autorité organisatrice. Il faut savoir s’adapter à ses souhaits, à sa demande, faire preuve d’écoute et de compréhension. Il y a cette hypothèse d’alotir le réseau qui circule, mais à ce stade, l’étude du Sytral n’est pas finalisée et la décision politique n’est pas prise. Il appartient donc aux élus de se décider sur ce sujet. »
Dans l’attente des conclusions de l’étude du Sytral, les équipes de Keolis Lyon se préparent donc à répondre à cet appel d’offres inédit, sans préciser si le groupe se positionnera sur la totalité des futurs lots. « Tant que la décision politique n’est pas prise, nous n’avons pas de réelle visibilité sur le sujet. Donc la stratégie commerciale sera décidée en temps et en heure, poursuit Laurence Eymieu. On sait qu’il y aura une énorme concurrence et qu’il faudra travailler avec. La seule chose que je puisse dire, c’est que nous avons un réseau performant, avec des équipes engagées et motivées. Le groupe Keolis est très attaché à l’exploitation de ce réseau TCL. On fera donc tout pour que ce contrat se prolonge, même si nous ne savons pas encore quelle forme il prendra. »