LE MENSUEL DES POUVOIRS LYONNAIS

Ils tiennent la culture à Lyon : Hélène Lafont-Couturier (Musée des Confluences)

Un retour aux sources après 20 années passées en Gironde puis cinq à Paris. Quand elle est nommée directrice des musées gallo-romains de Fourvière et Saint-Romain-en-Gal en 2010, Hélène Lafont-Couturier, Ligérienne de naissance, retrouve sa région natale. Avant de se voir sollicitée, quelques mois plus tard, pour relancer le vaste projet du musée des Confluences. […]

Un retour aux sources après 20 années passées en Gironde puis cinq à Paris. Quand elle est nommée directrice des musées gallo-romains de Fourvière et Saint-Romain-en-Gal en 2010, Hélène Lafont-Couturier, Ligérienne de naissance, retrouve sa région natale. Avant de se voir sollicitée, quelques mois plus tard, pour relancer le vaste projet du musée des Confluences.

« J’ai d’abord eu une forme de peur, de recul, concède-t-elle aujourd’hui. Le challenge était de taille, très compliqué, la presse en parlait beaucoup. Mais cette aventure humaine était impossible à refuser. » Ainsi, malgré les nombreuses critiques sur son coût (plus de 300 millions d’euros) qui ont précédé l’inauguration en décembre 2014, Hélène Lafont-Couturier reste impassible.

Droite dans ses bottes de chantier. Et le travail finit par payer : le musée des Confluences accueille près de 500 000 visiteurs pour sa première année d’exploitation, et franchit, en septembre dernier, le cap des quatre millions d’entrées – ce qui en fait le musée le plus visité de France hors Paris. 

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« Susciter l’envie de venir pousser la porte »

« Le public l’a complètement adopté au fil des années. Les gens viennent et osent pousser la porte. Et le musée a fait ses preuves, avec une grande mixité dans ses collections. Ce qui nous permet d’avoir  aujourd’hui la reconnaissance des collectionneurs avec des belles donations. »

L’institution, subventionnée à hauteur de 14 millions d’euros par la Métropole, entend désormais s’investir sur des terrains « où l’on ne nous attend pas forcément » et multiplie les médiations hors-les-murs (dans les foyers, prisons, centres sociaux, hôpitaux,…). « Il y a toute une partie de la population qui ne sait pas ce qu’est le musée. Alors on aimerait aller sur ces territoires qui nous sont plus éloignés pour susciter l’envie de venir pousser la porte », déclare la dirigeante, qui travaille depuis près de dix ans, en lien étroit avec d’autres institutions culturelles lyonnaises (Nuits de Fourvière, Musée des Beaux-Arts, Maison de la Danse, Lyon BD Festival…).

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