Lise Char­mel : plan de conti­nua­tion adopté à l’una­ni­mité

La société lyonnaise de lingerie/corseterie haut de gamme, plombée par une cyberattaque fin 2019 et placée en redressement judiciaire fin février 2020, repart d’un bon pied avec un plan de continuation dont tous les acteurs se réjouissent.

« C’est un plan robuste. Nous allons le mettre en œuvre au meilleur moment ». Olivier Piquet (photo), direc­teur géné­ral de Lise Char­mel se réjouit du plan de conti­nua­tion adopté par le Tribu­nal de commerce de commerce de Lyon dans un juge­ment rendu sur le siège jeudi dernier. Un plan adopté à l’una­ni­mité par tous les organes de la procé­dure (admi­nis­tra­teurs judi­ciaires, manda­taires, juges-commis­saires), le minis­tère public, mais aussi par le CSE de l’en­tre­prise ainsi que par les créan­cier et 85% des banquiers.

Le Tribu­nal a souli­gné « l’en­ga­ge­ment indé­fec­tible des équipes, diri­geants et sala­riés », constate aussi Olivier Piquet qui se féli­cite, quant à lui, de l’in­ves­tis­se­ment de la juri­dic­tion consu­laire. Satis­fac­tion aussi du conseil de l’en­tre­prise, le cabi­net d’avo­cats d’af­faires pari­sien, Frank­lin. « Cela prouve la rési­lience de l’en­tre­prise, indique Numa Rengot. Il y a eu une grosse restruc­tu­ra­tion, mais sans plan de réduc­tion des effec­tifs massif ». Sur le plan finan­cier, deux options étaient propo­sées : un paie­ment cash sur deux ans en échange d’aban­don de créances ou un rembour­se­ment de la tota­lité de la créance en 10 ans.

+ de 50% à l’in­ter­na­tio­nal

Pendant ses 19 mois de période d’ob­ser­va­tion, longue pour cause de Covid 19, Lise Char­mel a pu peau­fi­ner au mieux son plan. « Nous avons opti­misé notre orga­ni­sa­tion de façon très fine et profité de cette période d’ob­ser­va­tion qui nous proté­geait pour avan­cer, ajoute Olivier Piquet. Nous n’avons pas pris de PGE, procédé à quelques départs et, assez vite, nous avons généré du cash. Les textes sur les procé­dures collec­tives sont bien faits en France. Nous sommes un bon exemple de sortie par le haut ».

Deux ans après avoir été victime d’une cybe­rat­taque de grande ampleur qui l’avait plongé dans d’im­por­tantes diffi­cul­tés, Lise Char­mel voit le bout du tunnel. Avec près de 1 000 sala­riés (dont 200 en France et un peu moins de 800 à l’in­ter­na­tio­nal), la griffe de linge­rie haut de gamme reste un fleu­ron hexa­go­nal avec trois implan­ta­tions dans la métro­pole lyon­naise. A Vaise, pour la direc­tion et la partie créa­tion et concep­tion ainsi qu’à Saint-Priest et Saint-Quen­tin Falla­vier pour les entre­pôts. Son chiffre d’af­faires devrait dépas­ser les 40 millions € en 2021 dont plus de 50% réali­sés à l’in­ter­na­tio­nal dans une bonne tren­taine de pays.

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