Vous serez le candidat LR dans la 4e circonscription du Rhône lors des prochaines législatives. Pourquoi ce choix de partir dans la bataille ?
Pascal Blache : Le fait d’avoir été réélu en 2020 comme maire du 6e et conseiller métropolitain m’a conforté dans l’idée que je pouvais postuler à autre chose. J’aurais 57 ans l’année prochaine, c’est le moment pour moi de briguer un mandat national, c’est quelque chose qui m’intéresse. L’enjeu sera de refaire basculer la circonscription (historiquement marquée à droite, la 4e circonscription a été remportée par la candidate LREM Anne Brugnera en 2017, NDLR), en défendant notre ligne politique, axée notamment sur les problématiques de sécurité face à cette montée de la délinquance.
Comment envisagez-vous ces élections législatives à l’échelle lyonnaise, après la raz-de-marée des écologistes, élus dans sept des neuf arrondissements lors des dernières municipales ?
Je pense qu’on sera plutôt dans une vague de réaction par rapport aux écolos. Aux municipales, il y avait cette intention nouvelle verte et beaucoup de gens qui ne sont pas venus voter. J’ai l’impression qu’on est aujourd’hui dans l’autre sens. Les électeurs se rendent bien compte que la gouvernance que nous avons à Lyon est dogmatique. Elle impose des contraintes multiples, sur la circulation notamment, et va souvent à l’encontre de l’économie et de la performance.
Ces élections législatives sont-elles aussi le moyen pour la droite de préparer le terrain pour arriver en position de force aux municipales et métropolitaines de 2026 ?
Bien évidemment. Ces législatives sont une étape importante pour donner un nouveau marqueur. Il est essentiel de lancer une dynamique pour une reconquête en 2026. Vous avez désormais deux pôles à Lyon : les Verts et leurs amis, et les autres. C’est fini les histoires de Collomb, Kimelfeld, Képénékian… Il y a désormais deux mondes très différents. Cela ne veut pas dire qu’on pense tous pareil dans notre groupe, mais en face, on a une municipalité enfermée dans ses principes et dans son dogme. L’enjeu, c’est ce rééquilibrage en 2026 de la Métropole et de la Ville, et je serai actif, avec d’autres, pour cette reconquête.
Quel rôle souhaiteriez-vous jouer à ce moment-là ?
Je vais d’abord me battre pour ces législatives de 2022. Pour 2026, on verra, je ne suis pas du tout candidat aujourd’hui. Ce qui est sûr, c’est que je serai un acteur déterminé et actif pour construire les équipes, le renouveau et les idées, et puis on verra au moment venu qui est le mieux placé pour porter ce projet. Le maire du 2e Pierre Oliver sera peut-être le mieux placé, il aura une trentaine d’années, mais quelqu’un d’autre peut aussi émerger. C’est un travail sur un temps long.
Propos recueillis par Maxime Feuillet