Domi­nique Hervieu nommée direc­trice la culture de Paris 2024

La directrice artistique de la Biennale de la danse et de la Maison de la Danse quitte Lyon pour prendre la direction de la culture des JO de Paris 2024. Prise de fonctions en mars 2022, le temps de trouver qui lui succédera à Lyon.

Elle sera restée un peu plus de 10 ans à Lyon. Une décen­nie qu’elle aura marquée de son empreinte de créa­trice hors pair, joyeuse et souriante, passion­née de danse depuis l’âge de 6 ans. Domi­nique Hervieu, direc­trice de la Bien­nale de la danse et de la Maison de la Danse, quit­tera Lyon fin février pour rejoindre Paris et ses nouvelles fonc­tions de direc­trice de la culture du comité d’or­ga­ni­sa­tion des Jeux Olym­piques et Para­lym­piques de Paris 2024. « C’est un formi­dable moment pour rassem­bler toutes mes expé­riences de créa­trice passion­née par les grands événe­ments et de les mettre au service d’un projet plané­taire, déclare Domi­nique Hervieu. Le sport, l’édu­ca­tion et la culture font partie du projet olym­pique du baron de Couber­tin. Nous allons travailler avec des artistes de très haut niveau. Ce sera à la fois un terrain de jeu natio­nal et une expé­rience mondiale, un moment fort avec un effet cata­ly­seur autour de belles valeurs humaines que les JO mettent en valeur. Après 10 ans merveilleux à Lyon, je suis heureuse de finir mon parcours avec cette expé­rience joyeuse ».

La danse pour tous

Encore à Lyon pour trois mois, elle sera à pied d’œuvre à Paris dès mars 2022. Si la personne qui pren­dra sa suite, veut la croi­ser, la nomi­na­tion ne devra pas trop tarder… L’œuvre de Domi­nique Hervieu a été unani­me­ment saluée à Lyon, dès l’an­nonce de sa nomi­na­tion. « Un travail exem­plaire » est l’ap­pré­cia­tion qui revient le plus. « Elle a fait rayon­ner la danse à Lyon, déclarent Grégory Doucet, maire de Lyon et Natha­lie Perrin-Gilbert, adjointe à la culture. Elle n’a eu de cesse de mener une poli­tique de program­ma­tion acces­sible au plus grand nombre en offrant des spec­tacles gratuits et d’al­ler vers tous les publics : écoles, maisons d’ar­rêt, hôpi­taux ». Et le maire de Lyon de pour­suivre : « Cette nomi­na­tion est une véri­table recon­nais­sance du travail que Domi­nique Hervieu a pu effec­tuer à Lyon, au service de la culture. Nous lui adres­sons tous nos vœux de réus­site dans ses nouvelles missions. Nous pour­sui­vrons cet héri­tage avec le projet des ateliers de la danse qui asso­cie­ront diffu­sion et créa­tion choré­gra­phique auprès de tous les publics ».

De son côté, Bruno Bernard, président de la Métro­pole de Lyon souligne que « ses program­ma­tions, à la fois poin­tues et popu­laires et sans cesse nouvelles, ont toujours rassem­blé des milliers de personnes, dans des lieux atypiques comme le stade de Gerland et les usines Fagor-Brandt. Saluant une « figure incon­tour­nable de la vie cultu­relle du terri­toire », il rappelle qu’elle a « beau­coup apporté au monde de la créa­tion en géné­ral, et de la danse en parti­cu­lier. Nous la remer­cions pour son travail toujours inno­vant et acces­sible, qui a permis de garan­tir une forte présence artis­tique dans le Grand Lyon, toutes ces années. Nous lui souhai­tons le meilleur pour rele­ver le nouveau défi qui l’at­tend ».

Ecole de la vie

Evoquant sa passion pour la danse dans Lyon Déci­deurs en juillet dernier, Domi­nique Hervieu décla­rait : « C’est une formi­dable école de vie. La danse m’a appris beau­coup plus que l’école. Il y a un enjeu de créa­tion, d’in­ven­tion, c’est une école d’exi­gence, de concen­tra­tion, de dépas­se­ment de soi. Ça construit une personne, une vie ». Quand, en 2011, elle quitte le Théâtre natio­nal de Chaillot au sein duquel elle est char­gée de donner un nouveau souffle à la danse, pour rejoindre Lyon, les sphères pari­siennes sont surprises. Elle n’a pas hésité à accep­ter la propo­si­tion de Gérard Collomb de succé­der à l’em­blé­ma­tique Guy Darmet. Au prin­temps dernier, jusqu’au dernier moment, elle ne savait pas si la Bien­nale 2021 pour­rait avoir lieu. « Le préfet Mail­hos m’avait dit : soyez comme un surfeur avec son surf sous le bras, quand vous verrez la vague arri­ver, montez sur votre surf. C’est ce qu’on a fait ! », souriait Domi­nique Hervieu. La prochaine Bien­nale de la danse de 2023 sera donc celle du succes­seur de Domi­nique Hervieu, même si elle y travaillait déjà. Tout comme elle était plei­ne­ment mobi­li­sée sur le grand projet des Ateliers de la danse, dont l’ou­ver­ture est prévue en 2024/2025. Une nouvelle salle de 500 places dans le 8e à proxi­mité de l’ac­tuelle Maison de la danse, au sein du groupe scolaire Kennedy. Beau cadeau d’ar­ri­vée pour celui ou celle qui pren­dra la suite de Domi­nique Hervieu.

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