De passage à Lyon, à l’occasion des Journées de l’économie –JECO-, le PDG de Transdev, Thierry Mallet, s’est réjoui d’avoir remporté le marché des transports en commun à Villefranche-sur-Saône où il prendra en janvier 2022, la suite de Keolis Lyon, tout en se préparant activement au prochain renouvellement de la DSP des TCL à Lyon, concédés de longue date à Keolis (filiale du groupe SNCF). Un contrat pour lequel on sait que le Sytral a prévu de mettre en place un allotissement, prolongeant du coup l’actuelle DSP de 18 mois, au-delà de son terme initialement prévu fin 2022. Une aubaine pour Transdev (filiale à 66% du groupe Caisse des Dépôts et du groupe familial allemand Rethmann 34%) qui espère bien, cette fois-ci, pouvoir décrocher un ou plusieurs lots à Lyon. La capitale des Gaules semblait jusqu’alors la chasse gardée de Keolis qui en a fait son navire amiral en France. Reste à savoir quel type d’allotissement la collectivité territoriale va proposer (par zone géographique ou mode de transport). « Le bon allotissement, c’est par mode de transport », tranche Thierry Mallet qui laisse entendre que Transdev devrait être candidat à tous les lots, y compris un « lot téléphérique » s’il y en a un. « Nous exploitons un transport par câble à Bogota. Cela peut-être un système efficace quand il n’y a pas de franchissement d’obstacles ou de survol de propriétés privées ».
Trains de nuit mais pas TGV
En dehors des transports collectifs urbains, Transdev s’intéresse de près aux marchés qui s’ouvrent à la concurrence sur les TER dans les régions. Il a ainsi décroché récemment la liaison Marseille-Nice en proposant de doubler le nombre des fréquences (de 7 à 14 par jour), avec un objectif identique sur la fréquentation et en mettant en place des matériels neufs et en s’engageant sur un taux de ponctualité de 97,5%. « Nous répondrons à d’autres appels d’offre dans d’autres régions quand nous sommes en capacité d’ajouter de la valeur. Dans le cas de Marseille-Nice, nous avons des coûts moindres parce que nous avons une équipe polyvalente, c’est-à-dire des chauffeurs qui sont aussi contrôleurs suivant les semaines. Nous exploitons la ligne avec moins de monde, mais avec une équipe dédiée et notre propre centre de maintenance ».
Pas question toutefois d’aller sur des lignes TGV, mais éventuellement des lignes de trains de nuit, comme le Stockholm-Berlin. L’international représente d’ailleurs 65% de l’activité du groupe qui s’élève à 7 milliards € avec 83 000 personnes. Le chiffre d’affaires France, lui, s’élève à 2,5 milliards €. En Auvergne-Rhône-Alpes, Transdev emploie 3 000 collaborateurs et exploite, entre autres, les réseaux de Saint-Etienne, Valence et Villefranche-sur-Saône, à partir de 2022.