LE MENSUEL DES POUVOIRS LYONNAIS

Alain Mérieux : « L’enthousiasme et la pugnacité sont les clés d’une entreprise familiale »

Lors des Trophées des Entreprises Familiales de Lyon Décideurs le 18 novembre, une table ronde était organisée autour de la thématique « Les entreprises familiales, un atout et une chance pour le territoire ». L’occasion d’entendre des dirigeants emblématiques de la ville sur ces entreprises pas comme les autres.

« Une entreprise familiale, c’est avant tout un engagement sur le temps long ». Frédéric Oudéa, directeur de la Société Générale, a été le premier à partager sa vision des entreprises familiales lors des Trophées des entreprises familiales de Lyon Décideurs le 18 novembre au campus Saint-Paul de l’Ucly. Après un discours où le dirigeant a notamment évoqué les nouveaux enjeux liés au covid, à la transformation digitale et la transition écologique, Frédéric Oudéa a laissé place à la table ronde organisée par six décideurs lyonnais et représentants du jury des Trophées des entreprises familiales. L’occasion d’échanger sur la thématique de la soirée : « Les entreprises familiales, un atout et une chance pour le territoire ». 

Alain Mérieux a été le premier à prendre la parole. Le président de l’Institut Mérieux a ainsi évoqué son amour de la famille et son grand respect pour l’entreprise : « Les entreprises familiales permettent d’avoir cette vision long terme qui nous permet de lutter pour la santé publique dans le monde. C’est une tâche rude, que nous menons avec enthousiasme et pugnacité, qui sont les clés d’une entreprise familiale ». Alain Mérieux a ensuite laissé la parole à Guy Sidos, PDG du groupe Vicat, qui a délocalisé son siège social de Paris à l’Isle d’Abeau, en Isère : « Dans l’entreprise familiale, quand on s’engage, on tient nos engagements. L’enjeu est de transmettre et de former la génération suivante. Je représente la 7e génération à la tête de Vicat. Les engagements que je prends pour 2050, mes enfants les tiendront, et ça engage. » 

Un atout pour le territoire

Sylvie Guinard, à la tête du groupe Thimonnier a quant à elle souligné la résilience de ces entreprises : « Quand je suis entrée dans la boîte, tout allait bien et j’ai connu la dégringolade. J’ai dû prendre des décisions très difficiles contre certains membres de ma famille. Mais c’est la spécificité des entreprises familiales, nous nous projetons sur le très long terme, et cela nous oblige à être rigoureux ». 

Jean-Claude Condamin, président-fondateur de Sogelym-Dixence, a tenu de son côté à souligner l’importance des entreprises familiales dans la société actuelle : « Au moment de l’individualisme généralisé, les entreprises familiales sont un exemple de fidélité et de loyauté ». La région était également conviée à cette table ronde, avec la présence de Christophe Geourjon, conseiller régional. Il a souligné les vertus de ces entreprises : « Les entreprises familiales sont un atout pour le territoire. Elles sont un exemple en termes de stabilité, de vision long terme, et d’ancrage ». Chamsa Fendri, chercheuse en Finance pour l’Ucly, a conclu les échanges en confirmant que le capitalisme familial avait de beaux jours devant lui : « Avoir un tel vivier est intéressant et prometteur. C’est un avantage majeur pour l’économie du territoire ».

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