Une dernière annonce pour boucler une année 2021 déjà chargée. Alexandre Fraichard, le fondateur et directeur général de la biotech lyonnaise GenOway, qui développe des modèles cellulaires et de rongeurs (rats, souris) génétiquement modifiés à destination de la recherche médicale en immuno-oncologie, vient de dévoiler la signature d’un accord de licence avec l’agence nationale de financement de la recherche anglaise. « Il s’agit du principal financeur de la recherche anglaise. Cet accord de licence, qui s’inscrit pleinement dans notre stratégie, permettra à cette institution de distribuer aux laboratoires académiques et de vendre aux entreprises pharmaceutiques des modèles de recherche développés à partir de notre technologie. Cette approche devrait être déployée dans l’avenir avec d’autres instituts à travers le monde. Des discussions sont déjà en cours », commente Alexandre Fraichard.
La conclusion d’un exercice 2021 synonyme de « montée en puissance » pour GenOway (11 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020, 125 collaborateurs) qui table sur une croissance d’environ 25% cette année. « Un exercice 2021 très positif car il valide que nous avons fait les bons choix stratégiques. GenOway est désormais sur la rampe de lancement », assure Alexandre Fraichard, qui table sur un chiffre d’affaires de l’ordre de 30 millions d’euros à horizon 2024.
Un modèle pour la recherche contre la Covid-19
La société basée à Gerland, qui réalise 95% de son activité à l’international, booste son activité grâce à l’enrichissement, ces derniers mois, de son catalogue de rongeurs qui compte dorénavant 26 modèles, alors qu’elle réalisait, jusqu’en 2019, uniquement des modèles « sur mesure » vendus plus chers et plus long à développer. Créé à destination des sociétés pharmaceutiques, ce catalogue a assuré plus de 40% des revenus de GenOway lors du premier semestre. Il y a quelques semaines, GenOway a justement annoncé avoir rajouté à son catalogue un modèle de recherche permettant de reproduire sur la souris les symptômes respiratoires les plus graves déclenchés par la Codiv-19. « Il s’agit d’un modèle innovant comportant pas moins de neuf modifications génétiques afin de reproduire le plus fidèlement possible les effets sur l’homme d’une infection. Nous visons une commercialisation de ce nouveau modèle au cours de l’année 2022 », annonce Alexandre Fraichard.
La société coté en bourse, qui s’est doté en début d’année d’un nouveau laboratoire de recherche dans ses locaux de Gerland (un investissement de 2 millions d’euros) avait également finalisé, fin mai, une levée de fonds de 5,6 millions d’euros pour financer le développement de nouveaux projets R&D et le déploiement commercial de son offre catalogue. « Nous avions besoin d’un financement complémentaire pour accélérer », commente Alexandre fraichard qui se félicite également du « bon niveau de la structure financière » de GenOway, qui affichait fin juin des capitaux propres de 14 millions d’euros et une trésorerie disponible de 2,7 millions d’euro