Avec un recul de chiffre d’affaires de 11,4% sur l’ensemble de l’exercice 2021 à 455 millions, Boiron a limité la casse pour cette première année de déremboursement complet de l’homéopathie. Après un très mauvais 1er trimestre (- 41,8%) lié à l’absence de pathologies hivernales, le groupe lyonnais a affiché une légère croissance sur les trois trimestres suivants, dont un + 2,9% au 4e trimestre avec une activité record fin décembre pour sa nouvelle activité d’autotests antigéniques. Au total, la vente de nouveaux produits s’élève à environ 50 millions d’euros dont une partie significative provient des ventes de tests Covid en France et en Belgique. Si bien que le résultat opérationnel de Boiron en 2021 sera en hausse par rapport à celui de 2020 (38,2 millions €).
Acquisition ; 1,75 million d’euros
Valérie Lorentz-Poinsot, directrice générale de Boiron (photo), annonce par ailleurs la signature d’un accord en vue de l’acquisition de la start up lyonnaise, Abbi, spécialisée dans la cosmétique individualisée et sur mesure. Dans un premier temps, Boiron rachète 70% d’Abbi (d’ici au 28 février prochain) puis les 30% restant au 30 juin 2025. Le montant de cette acquisition s’élève à 1,75 million d’euros. L’entreprise emploie 4 personnes dont le couple de fondateurs : Joanna et Frédéric Ifergan. Abbi propose, à travers son application web Abbi un diagnostic de la peau en temps réel, via un selfie, afin de proposer des soins sur mesure en fonction des profils de peau. L’analyse de peau prend en compte sept critères : rides, brillance, taches, boutons, éclat. Et, selon les résultats Abbi propose une crème de jour adaptée, conçue à partir de produits naturels dans la région. Abbi a investi plus de 1 million d’euros en R & D. La start up, qui vise des développements à l’international, peut compter sur le soutien de Bpifrance et Business France. Abbi qui travaille déjà avec trois groupements de pharmacies, se donne de belles perspectives de distribution, dès lors qu’elle se rapproche de Boiron.