OL Groupe a réalisé un 1er semestre (du 1er juillet au 31 décembre dernier) de son exercice 2021/2022 meilleur que celui de l’année précédente avec un chiffre d’affaires global certes en léger repli de 6% à 116,1 millions d’euros, mais l’activité hors trading de joueurs est repartie à la hausse : + 7% à 75 millions. Et ce, pour une bonne part, grâce aux recettes de billetterie (14,1 millions) qui avait été presque inexistantes un an auparavant (à peine 2 millions). En revanche, les droits TV reculent, tout comme les produits de cession de joueurs. Si l’EBE (excédent brut d’exploitation) redevient positif à 14,7 millions d’euros contre –9,3 millions au 1er semestre précédent, le résultat net, part du groupe, tout en s’améliorant reste dans le rouge à –27,1 millions d’euros contre –50,6 millions.
316,7 millions d’endettement net de trésorerie
Côté structure financière, les capitaux propres sont en repli : 94,3 millions au 31 décembre contre 121,8 millions au 30 juin et les actifs liés aux contrats des joueurs sont en nette diminution. Quant à l’endettement net de trésorerie, il ressort à 316,7 millions contre 303 millions au 30 juin 2021. L’OL attend beaucoup du 2nd semestre du présent exercice avec la poursuite de l’aventure européenne tant pour les garçons (8e de finale de l’Europa League à venir) que pour les filles (1/4 de finale de Champions League en mars), par ailleurs 1ère en championnat. Objectif : leur qualification respective pour l’Europe en 2022/2023. Côté événementiel, plusieurs dates sont cochées pour le Grand Stade avec le concert de Groupama, début juin, mais aussi la venue de Soprano et d’Indochine. Et, dans les comptes du 2nd semestre, apparaitra, entre autres le transfert de Bruno Guimaraes à Newcastle pour 50 millions €.
Reste toutefois à financer l’investissement majeur de 141 millions d’euros de la future Arena (capacité de 12 000 à 16 000 places), dont les travaux viennent de commencer. Un naming a été trouvé avec le groupe LDLC. Le financement, en cours de finalisation, devrait se répartir entre 51 millions de fonds propres et quasi fonds propres (sans appel au marché) et 90 millions € de crédit-bail immobilier.
Renforcer les fonds propres
Si OL Groupe maintient les objectifs ambitieux avancés avant la crise sanitaire à savoir de 400 à 420 millions d’euros de chiffre d’affaires total et un objectif d’EBE supérieur à 100 millions, il pense les atteindre au terme de la saison 2024/2025. Et à condition que la reprise des activités se confirme. L’OL précise que « ces objectifs restent soumis à certains aléas et pourraient donc être amenés à être révisés, notamment en fonction de l’aboutissement de la réflexion sur le renforcement des fonds propres et de la dynamique de la reprise ».
Renforcer les fonds propres, c’est forcément une question d’actionnaires. Elle se pose d’abord aux actionnaires actuels (Jean-Michel Aulas, via Holnest détient 29,7% des droits de vote, la famille Seydoux 24,5%, les Chinois d’IDG 25,2% et le public 20%). Elle se posera peut-être aussi à d’autres investisseurs en fonction des positions et des souhaits exprimés par les propriétaires actuels.