« SEB va bien, SEB est fort ». Présentant une dernière fois les résultats annuels du groupe en tant que PDG (dans 4 mois, il ne sera plus « que » président), Thierry de La Tour d’Artaise (photo) ne cachait pas sa satisfaction, ce soir, en détaillant les performances du leader mondial du petit équipement domestique. Outre le chiffre d’affaires historique à 8,059 milliards d’euros (+ 16%), SEB a réalisé de très bons résultats, en dépit de « vents contraires » pesant pour 300 millions d’euros (devises, approvisionnements, prix des matières premières, etc). Avec un résultat opérationnel d’activité de 813 millions d’euros (+ 34%), le groupe basé à Ecully affiche une marge opérationnelle de 10,1% revenue à son niveau d’avant crise sanitaire.
Le résultat d’exploitation augmente de 42% à 715 millions et le résultat bondit de 51% à 454 millions. Avec une dette financière nette de 1,524 milliard et des capitaux propres qui tutoient les 3,3 milliards, SEB affiche un ratio dette/fonds propres très raisonnable de 46%. C’est donc un dividende de 2,45 € par action que le groupe va proposer à ses actionnaires, en hausse de 14,5%. Les détenteurs d’actions depuis plus de 2 ans auront même droit à un bonus de 10%.
400 brevets déposés par an
Plus que jamais, « l’innovation est au cœur de la croissance du groupe » rappelle Stanislas de Grammont, le futur directeur général du groupe, avec des investissements innovation annuels de 266 millions d’euros (284 millions d’investissements totaux en 2021) et 400 brevets déposés par an. Et SEB confirme sa digitalisation avec 39% de ses ventes réalisées en ligne. En termes d’activités, SEB marche à nouveau sur ses deux jambes. Si la partie grand public a affiché une croissance de 16,7% en 2021, les activités professionnelles (machines à café pros, notamment, avec WMF) ont bien rebondi avec un + 9,2%. « Nos activités grand public et professionnelles contribuent toutes deux à ce record, profitant pleinement d’une demande structurelle forte liée à l’évolution des comportements des consommateurs », précise Thierry de La Tour d’Artaise.
Quant à l’impact de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, sous réserve de la tournure future des événements, SEB précise que ces deux pays représentent moins de 5% de son chiffre d’affaires total avec 120 salariés en Ukraine et 1 000 en Russie, tout en se disant très préoccupé pour leur sécurité.
Un groupe familial de 165 ans
Pour 2022, le PDG de SEB anticipe une nouvelle croissance des ventes et une hausse du résultat opérationnel d’activité. « Nous poursuivons avec constance et détermination notre stratégie basée sur l’attractivité de nos marques, l’innovation produit, le développement international et l’activation de tous les canaux de distribution », ajoute Thierry de La Tour d’Artaise. Et de conclure : « notre Groupe fête cette année ses 165 ans, il s’est construit sur un actionnariat familial pérenne et une culture d’entreprise forte, qui lui ont permis non seulement de faire face tout au long de son histoire aux nombreux défis géopolitiques, économiques, sociétaux, qu’il a traversés mais surtout d’être le leader mondial de son industrie ».