Un ordinateur portable créé de A à Z depuis Lyon et bientôt vendu sous la marque Nokia. Pour se lancer sur le marché – en forte croissance – des ordinateurs portables, le géant finlandais a signé un accord de licence avec la startup OFF Global, basée rue de Brest (Lyon 2e), qui a développé un PC dont la commercialisation doit débuter en juin. « Dès la création d’OFF Global en 2020, l’objectif était de porter cette licence avec Nokia car nous savions que la marque souhaitait étendre son portefeuille avec une gamme d’ordinateurs portables. Nous les avons approchés et les discussions ont duré plusieurs mois avant d’aboutir à un accord », rapporte David Garcia, le directeur général d’OFF Global qui compte une trentaine de collaborateurs à Lyon, Aix-en-Provence et en Chine. Une équipe « d’experts dans la conception et la distribution de produits électroniques » qui a développé en 18 mois un ordinateur portable « entrée-milieu de gamme » vendu à partir de 699 euros sous le nom de Nokia PureBook Pro. « Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les équipes de Nokia à Londres, San Francisco et en Finlande pour inventer totalement cet ordinateur », reprend David Garcia. En plus de la fabrication, OFF Global est également responsable de la stratégie de mise sur le marché, des ventes, du service client ainsi que du service après-vente.
« Nous revendiquons notre ancrage lyonnais »
Pour son « déploiement commercial progressif », le premier ordinateur portable de Nokia sera d’abord disponible en Europe occidentale, Afrique du Nord, Thaïlande et au Canada pour atteindre 22 pays d’ici à la fin de l’année. « Nous allons évidemment profiter de la puissance de la marque qui est très forte auprès des consommateurs même si Nokia n’était jusqu’à maintenant pas présent sur ce produit. C’est une belle opération d’avoir récupéré cette licence très connue car il est très difficile de s’imposer from scratch sur le marché des ordinateurs portables qui est monopolisé par six grandes marques », détaille David Garcia qui ne dévoile pas d’objectif de ventes. « Mais l’idée est d’y aller tranquillement, sereinement. » Et si OFF Global n’a, jusqu’à présent, volontairement pas fait parler d’elle, la startup entend se faire connaître maintenant qu’elle entre dans la phase de commercialisation de son produit. « Et nous revendiquons notre ancrage lyonnais », rapporte David Garcia, qui discute actuellement avec des acteurs de la place lyonnaise – banques et fonds d’investissement – en vue d’une levée de fonds (dont le montant n’est pas communiqué) en préparation.