Apicil en avance sur son plan stra­té­gique

Chiffre d’affaires en hausse de 16% à 3,3 milliards d’euros et résultat net de 42,6 millions. Apicil est en avance sur son plan stratégique H24. Le 3e groupe français de protection sociale poursuit et accélère ses actions RSE.

« Comme le disent les Suisses, nous sommes déçus en bien, déclare Philippe Barret, direc­teur géné­ral du groupe Apicil (photo). Nous sommes en avance sur les objec­tifs de la première année de notre plan stra­té­gique H24. » Un plan stra­té­gique qui s’ar­ti­cule autour de deux  prio­ri­tés : d’une part, confor­ter l’en­ga­ge­ment RSE d’Apicil autour de l’in­clu­sion avec une raison d’être qui consiste, « par une rela­tion proche et atten­tion­née à soute­nir toutes les vies, toute la vie » et, d’autre part,  des objec­tifs de crois­sance rentable pour appro­cher les 4 milliards d’eu­ros de chiffre d’af­faires dont près de 2,5 milliards en épargne d’ici à quatre ans.

Dans l’im­mé­diat, avec un chiffre d’af­faires 2021 de 3,3 milliards d’eu­ros en crois­sance de 16% par rapport à 2020 (+ 5% par rapport à 2019), Apicil a connu une forte progres­sion d’ac­ti­vité, portée par une épargne dyna­mique (la collecte brute est passée de 1,7 à 2,2 milliards d’eu­ros, soit + 28%). Côté santé-prévoyance, le chiffre d’af­faires a progressé de 1,4% à 1,27 milliard permet­tant le retour à un résul­tat posi­tif en 2021. Quant à la retraite complé­men­taire, les coti­sa­tions enre­gistrent un rebond très fort des coti­sa­tions (2,2 milliards d’eu­ros contre 1,9 milliard en 2020) grâce à la bonne orien­ta­tion de l’em­ploi.

16 millions d’eu­ros d’ac­tions sociales

Apicil affiche un résul­tat net en forte hausse à 42,6 millions (contre 6,5 millions en 2020) et un ratio de solva­bi­lité qui ressort à 214% (contre 236% en 2020). « Cela confirme la soli­dité finan­cière du groupe qui a renforcé ses fonds propres au cours de l’exer­cice », précise Philippe Barret. Troi­sième groupe français de protec­tion sociale, Apicil travaille avec 51 500 entre­prises qui repré­sentent près de 2 millions de personnes proté­gées. « Nous conti­nuons de nous déve­lop­per sur les branches profes­sion­nelles. Nous sommes recom­man­dés par la métal­lur­gie, par exemple, et nous rempor­tons en moyenne un appel d’offres sur deux », indique le direc­teur géné­ral d’Apicil.

Le groupe lyon­nais accé­lère sur la RSE avec plusieurs avan­cées en 2021, dont la signa­ture des PRI (prin­cipes pour l’in­ves­tis­se­ment respon­sable) qui ancrent l’im­pli­ca­tion d’Api­cil dans l’in­ves­tis­se­ment socia­le­ment respon­sable, mais aussi l’objec­tif de réduc­tion de 25% des émis­sions directes de CO2 ou bien encore la label­li­sa­tion Gree­fin d’un fond d’Apicil Asset Mana­ge­ment qui inves­tit exclu­si­ve­ment dans les obli­ga­tions vertes et sociales. En matière d’in­clu­sion et de diver­sité, Apicil a aussi engagé diffé­rentes actions : labels diver­sité et égalité profes­sion­nelle entre les femmes et les hommes, signa­ture de la charte de l’Autre Cercle (pour favo­ri­ser l’in­clu­sion des personnes LGBTQ++ dans le monde du travail), parte­na­riat avec l’Age­fiph (emploi des personnes en situa­tion de handi­cap). En pour­sui­vant l’aven­ture du spon­so­ring de Damien Seguin, 1er skip­per handi­sport à termi­ner le Vendée Globe en 2020, Apicil lance le projet Voile 2024, « navire amiral » de l’en­ga­ge­ment d’Apicil. Au total, le groupe redis­tri­bue près de 16 millions d’eu­ros dans des actions sociales en direc­tion des personnes en situa­tion de handi­cap et des personnes âgées.

Acqui­si­tion de Pléba­gnac et Sésame

Parmi les motifs de satis­fac­tion pour Apicil sur le plan interne, les diffé­rentes enti­tés du groupe (2 180 colla­bo­ra­teurs) ont été certi­fiées « Great place to work », soit le plus haut niveau de recon­nais­sance de la qualité de l’en­vi­ron­ne­ment de travail d’une entre­prise. Dans le cadre de la diver­si­fi­ca­tion de ses acti­vi­tés, Apicil vient de rache­ter Pléba­gnac à Orléans, spécia­li­sée dans l’as­su­rance dommage pour les fauteuils roulants et scoo­ters élec­triques pour les personnes à mobi­lité réduite. Autre acqui­si­tion, celle de Sésame, un service de contrôle médi­cal pour les entre­prises. D’autres acqui­si­tions sont envi­sa­gées en 2022, notam­ment dans la distri­bu­tion et la gestion d’ac­tifs. « Nous avançons sur trois axes majeurs : déve­lop­pe­ment-diver­si­fi­ca­tion, capi­ta­li­sa­tion sur l’in­ves­tis­se­ment socié­tal, foca­li­sa­tion sur le client », résume Philippe Barret en rappe­lant les diffé­rentes mesures mises en œuvre, dont le déve­lop­pe­ment d’une épargne tour­née vers les unités de compte, la réor­ga­ni­sa­tion des enti­tés du groupe et la créa­tion d’un FRPS, Fonds de retraite profes­sion­nelle supplé­men­taire.

Démé­na­ge­ment à la Part-Dieu en mars 2024

Après avoir « fini de ranger la maison », Apicil se projette sur 2022 avec la volonté de « conso­li­der l’avance, toujours dans un contexte de forte incer­ti­tude » et compte sur sa perfor­mance extra-finan­cière avec son image d’en­ga­ge­ment tourné vers l’in­clu­sion pour « atti­rer des talents de plus en plus sensibles à la contri­bu­tion posi­tive des employeurs ». Apicil annonce le lance­ment d’un programme Intra­pre­neu­riat By H24 et la pour­suite de l’ac­com­pa­gne­ment de start-ups pour explo­rer d’autres axes de diver­si­fi­ca­tion.

Le démé­na­ge­ment du groupe dans la tour To Lyon, qui doit être livrée en septembre 2023, est confirmé pour mars 2024. Apicil occu­pera 11 étages (13 initia­le­ment prévus). Sur les 42 étages (60 000 m2), 28 sont occu­pés (Apicil, en haut de la tour, EDF et Regus). La commer­cia­li­sa­tion est confiée à JLL qui béné­fi­cie d’une exclu­si­vité d’un an, à ce stade. Le siège histo­rique d’Apicil à Caluire pour­rait deve­nir, quant à lui, un lycée. La construc­tion d’un tel établis­se­ment sur le terri­toire calui­rard est à l’ordre du jour, avec, pourquoi pas, le terrain d’Apicil comme loca­li­sa­tion.

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