Le début d’une nouvelle ère chez Elvis. L’agence de communication et publicité villeurbannaise, fondée et dirigée depuis 2006 par Maud Millet, intègre le groupe lillois Syneido, qui monte de manière majoritaire à son capital à hauteur de 72%. « Les premiers échanges avec Syneido ont commencé au printemps 2021, mais j’ai initié cette démarche depuis pratiquement deux ans, témoigne la fondatrice d’Elvis, qui conserve les 28% du capital restants. L’agence a beaucoup grandi ces 5–6 dernières années et je cherchais à être épaulée dans la suite de l’aventure. » Avec ses 45 collaborateurs, l’agence créative, qui accompagne des clients comme Fermob, Fitness Park ou Bexley, a notamment doublé son chiffre d’affaires en 5 ans pour atteindre les 6,4 millions d’activité en 2021.
Elvis conserve son identité
« Aujourd’hui, je sais comment diriger une agence de 45 personnes et faire 6,4 millions d’euros de chiffre d’affaires. Mais je ne saurais pas faire plus toute seule. J’avais donc besoin de m’adosser à un groupe qui allait avoir des expertises complémentaires aux nôtres », prolonge Maud Millet. La rencontre avec Frédéric Clipet et Guillaume Ruckebusch, les deux dirigeants du groupe Syneido, aura donc été décisive. Avec l’acquisition d’Elvis, Syneido renforce ainsi son expertise dans l’hypercréativité, son point faible jusqu’alors. L’agence villeurbannaise permet aussi au groupe indépendant lillois de développer son positionnement en région lyonnaise, et d’équilibrer ses implantations avec dorénavant 100 personnes à Lille, 50 à Paris et 50 à Lyon. De quoi positionner Syneido dans le top 5 des groupes de communication indépendants.
L’agence Elvis conserve de son côté son identité propre et reste pilotée par sa présidente Maud Millet et Thierry Buriez, vice-président et directeur de la création, arrivé dans l’entreprise en septembre dernier. « L’idée n’est pas de se mettre en retrait mais plutôt d’accélérer. La stratégie d’Elvis, et c’est tout le sens de l’arrivée de Thierry Buriez, directeur de création multi-primé, consiste à creuser notre sillon dans ce que nous savons faire, et donc s’adosser à un groupe là où nous n’avons pas le même niveau d’expertise, plutôt que de vouloir tout faire et se disperser », conclut Maud Millet. En s’appuyant sur la force d’un groupe de 200 personnes, Elvis compte aussi se positionner sur des pitchs et budgets plus conséquents à l’avenir.