John Textor a donc passé mardi après-midi son premier grand oral aux côtés de Jean-Michel Aulas dans l’Auditorium du Groupama Stadium. Face à une soixantaine d’invités (dont les membres du comité de gestion du club, plusieurs banquiers ayant participé aux transactions, les représentants des groupes de supporters et la presse), l’investisseur américain et le président de l’OL sont revenus pendant une heure sur les contours des négociations menées depuis plus d’un mois. « C’est avec un immense plaisir que je vais vous expliquer ce que nous avons fait ces dernières semaines », a lancé en préambule Jean-Michel Aulas aux côtés de John Textor, entré lundi en négociations exclusives, via sa holding Eagle Football, pour devenir le nouvel actionnaire majoritaire d’OL Groupe.
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Après vingt nuits consécutives passées à négocier avec les différents repreneurs potentiels, le président Aulas a évoqué « un grand jour pour l’institution et tous les gens qui la composent », remerciant au passage Thierry Sauvage, le directeur général de l’OL et « cheville ouvrière de toutes les opérations menées sur ce dossier », assis dans les premiers rangs aux côtés de Vincent Ponsot, le directeur du football et bras droit de Jean-Michel Aulas. Au total, cinq à six groupes ont manifesté leur intérêt pour le reprise du club rhodanien. « L’opération a été un grand succès, au-delà même de nos espérances, a prolongé Jean-Michel Aulas. Certains ne respectaient pas les engagements précis et ne correspondaient pas aux valeurs. Puis nous avons rencontré John qui coche toutes les cases. » Notamment celle de conserver Jean-Michel Aulas à la présidence du club pour trois ans à minima.
John Textor à l’OL, quid de Tony Parker ?
Après avoir longuement présenté son parcours et insisté sur son amour du football en s’appuyant sur les exemples de Botafogo (club brésilien dont il est le propriétaire), et de Crystal Palace (club de Premier League anglaise dans lequel il détient 40% des parts), John Textor se présente non pas comme un investisseur, mais plutôt comme une « ressource ». « J’espère que les gens me percevront comme quelqu’un qui aime aider. Je ne veux pas chambouler la gestion du club, ce n’est pas l’objectif. Je veux juste sauter de mon siège lorsqu’un but est marqué et parcourir l’académie pour trouver nos nouveaux talents », avance le nouvel homme fort du club, prochainement détenteur de 66,56% du capital d’OL Groupe après son rachat de la totalité des actions détenues par Pathé (19,26%), IDG Capital (19,74%) et Holnest (27,56%).
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Si l’on notait la présence dans l’assistance de Patrick Bertrand et Alexandre Aulas, fils de, qui gèrent à eux deux Holnest, la holding familiale du président Aulas, les suiveurs du club auront remarqué l’absence de Tony Parker, pourtant membre du comité d’administration de l’OL en juillet 2020. Le rôle du président de LDLC Asvel, un temps pressenti pour devenir le successeur de Jean-Michel Aulas à la tête de l’OL, reste toujours aussi flou avec l’arrivée de John Textor. Quel rôle a-t-il joué dans ces négociations ? Peut-il être choisi par Textor en 2025 pour remplacer Aulas ? Saura-t-il attendre encore trois ans avant d’accéder à la présidence de l’OL ou préférera-t-il voler de ses propres ailes ailleurs ? Autant de questions restées sans réponses après cette conférence de presse davantage axée sur les questions sportives (maintien de Peter Bosz, concurrence avec le PSG, retour au sommet en France et en Europe,…) que managériales, et malicieusement écourtée par le service communication de l’OL…