Légis­la­tives Beaujo­lais : Alexandre Portier succède à Bernard Perrut

A 32 ans, diplômé de l’Ecole Normale Supé­rieure, Alexandre Portier a fait ses armes poli­tiques auprès de Laurent Wauquiez en 2016, au sein de son cabi­net de nouveau président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, tout en commençant sa carrière d’élu à Ville­franche-sur-Saône, aux élec­tions de mars 2014, à tout juste 24 ans. Conseiller muni­ci­pal délé­gué puis 2e adjoint au maire de Ville­franche, réélu au prin­temps 2020, il quitte ses fonc­tions à la Région l’été dernier après la réélec­tion de Laurent Wauquiez pour commen­cer sa carrière d’en­sei­gnant, profes­seur de philo­so­phie à Ville­franche-sur-Saône en septembre dernier, avec, certai­ne­ment déjà en ligne de mire les élec­tions légis­la­tives. Bernard Perrut, élu en 1997, à la suite de son père Fran­cisque Perrut, et constam­ment réélu depuis (2002, 2007, 2012 et 2017) avait senti le vent du boulet lors des précé­dentes légis­la­tives, ne sauvant son siège qu’a­vec 51% des suffrages. Ils étaient alors, avec Patrice Verchère, les deux seuls parle­men­taires LR élus face au 12 LREM dans l’en­semble du dépar­te­ment du Rhône (incluant la Métro­pole).

Une victoire à 61,51%

A 65 ans, Bernard Perrut a donc choisi sage­ment de se reti­rer, après 25 ans de mandat parle­men­taire, tout en restant suppléant d’Alexandre Portier. Lequel l’em­porte large­ment (61,5%) avec plus de 8 300 voix d’avance sur le respon­sable natio­nal des Jeunes avec Macron, Ambroise Méjean, candi­dat de la majo­rité prési­den­tielle (38,5%). Une première candi­da­ture compliquée dans un contexte diffi­cile pour le parti d’Em­ma­nuel Marcon qui enre­gistre une très forte désillu­sion ce dimanche. Ambroise Méjean n’a jamais vrai­ment pu se défaire de l’image du para­chuté, même s’il est origi­naire de la Région. Un scru­tin marqué aussi par une forte absten­tion de 58,08% soit à peine 42% de votants. Pour Alexandre Portier, qui a été acti­ve­ment soutenu par Laurent Wauquiez, c’est un large succès pour une nouvelle étape dans sa jeune carrière avec un premier mandat natio­nal  à 32 ans.

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