Gabriel Amard, le gendre de Jean-Luc Mélenchon, devrait être élu dimanche prochain député NUPES de la 6e circonscription du Rhône. Après plusieurs décennies de mandats PS ininterrompus et un intermède LREM, avec Bruno Bonnell, c’est donc le LFI, Gabriel Amard (photo), pour la coalition NUPES qui va reprendre le flambeau dans cette circonscription qui épouse exactement les contours de la ville de Villeurbanne. Le candidat NUPES réalise un score de 41,3%, laissant à 15 points derrière elle la candidate Ensemble !, Emmanuelle Haziza, (tendance Horizons) à 26,9%. Les protestations virulentes de l’ancien maire PS de Villeurbanne, Jean-Paul Bret, jugeant inadmissible que le PS accepte de se ranger derrière le gendre de Jean-Luc Mélenchon, n’auront été que de peu de poids. Certes, la candidate radicale de gauche, Katia Buisson, dépasse les 5% à 6,57% précisément, mais elle n’est pas en mesure de peser sur le second tour dont l’issue ne fait pas de doute, même si, à la différence de Lyon, la participation a été assez faible à Villeurbanne avec 45,4% de votants. Autre dissidence, dans la majorité présidentielle cette fois-ci, celle Jean-Eric Sende, ancien assistant parlementaire de Bruno Bonnell, avec un très faible score de 1,31%.
Refondation à gauche, version maires de grandes villes
En acceptant de soutenir un candidat LFI, le maire PS de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael, sait qu’il pourra compter en 2026, lors des prochaines municipales, sur un soutien des mélenchonistes et des Verts. Quant à la fraction des socialistes, mécontente de cette alliance, elle a 4 ans pour choisir de rester ou de partir. De toute façon, le maire de Villeurbanne a fait savoir qu’avec d’autres maires socialistes de grandes villes (Nantes et Rennes), il voulait réfléchir à une refondation de la gauche. Refondation qui dépendra forcément du résultat dans toute la France dimanche prochain.